La crise sanitaire a mis en évidence la fragilité de notre système alimentaire. L’agriculture belge reste très dépendante de l’importation d’engrais chimiques ou encore d’aliments pour le bétail, tels que le soja. La paralysie du commerce international durant la crise a démontré l’importance de pouvoir réduire cette dépendance. L’importance croissante des préoccupations environnementale invitent aussi à repenser les modes de production de nos aliments. La plus grande attention portée à la qualité et à la santé remet en cause la priorité qui était accordée au rendement. À l’autre bout de la chaîne, la réflexion porte également sur la vente aux consommateurs. 90 % de la distribution belge dépend d’une dizaine de multinationales. Ces grands groupes font pression sur les prix au détriment des producteurs. Les prix n’intègrent pas certains coûts cachés, comme la perte de biodiversité ou les émissions de CO2. La crise sanitaire a démontré la nécessité d’une transition vers un système alimentaire plus durable. Ce serait bénéfique à la fois pour notre santé et pour celle de la planète. Ce changement est entre les mains des autorités mais aussi des producteurs et des consommateurs, comme nous le verrons dans les prochains jours.