La pandémie de coronavirus a provoqué à pire secousse économique depuis près d’un siècle. En réponse à cette crise, l’Europe va soutenir massivement l’économie verte. L’objectif ambitieux de devenir le premier continent neutre en carbone d’ici trente ans s’accompagne de subsides et de prêts jamais déployés au niveau européen. Les entreprises sont invitées à participer à cette nouvelle stratégie européenne, formalisée dans le pacte vert. Ce green deal de la Commission européenne aura des répercussions en Belgique. Les entreprises ne pourront pas l’ignorer. La ministre fédérale de l’Énergie l’a déclaré récemment : « Au dix-neuvième siècle, il y a eu la révolution industrielle. Au vingt-et-unième siècle, il y aura le green deal. Réaliser ce green deal est une responsabilité historique pour ce gouvernement. » Les entrepreneurs sont donc prévenus : le cadre dans lequel ils seront amenés à réaliser des affaires dans les prochaines décennies sera différent. De grands groupes européens commencent à changer de stratégie. Les investissements annoncés dernièrement par Volkswagen dans la voiture électrique ou encore par Total dans le renouvelable montrent que les choses changent déjà. En Belgique aussi, chaque entreprise devra, bon gré mal gré, s’adapter à la nouvelle donne décidée à l’échelon européen. Autant s’y préparer.