La crise sanitaire a changé la donne en matière de formation professionnelle. Face aux conséquences économiques de la pandémie, des entreprises ont tendance à réduire leurs dépenses de formation. Et côté travailleurs et demandeurs d’emploi, acquérir de nouveaux savoirs ne semble plus être prioritaire à cause des mesures sanitaires contraignantes. Les pouvoirs publics ont conscience de ces difficultés. Pour éviter que la formation des travailleurs fasse les frais de cette crise, les autorités régionales ont donc adopté récemment plusieurs initiatives qui visent à soutenir l’acquisition de nouvelles compétences. En Flandre, le VDAB, l’agence flamande pour l’emploi, doit contacter 10.000 employeurs pour leur demander d’encourager leurs travailleurs en chômage temporaire à suivre une formation. Plus de 20.000 salariés ont déjà fait usage de cette possibilité. En Wallonie, les demandeurs d’emplois qui s’inscriront à des formations pour des métiers en pénurie bénéficieront d’un remboursement de leurs frais d’inscription. La Région bruxelloise a quant à elle débloqué un peu plus de trois millions et demi d’euros pour augmenter le volume de formation. Enfin, soulignons que les personnes qui se retrouvent en chômage temporaire à cause de la crise ont le droit de suivre des formations visant à développer leurs compétences, tout en conservant leurs allocations. L’employeur ne peut pas s’y opposer. Pour celles et ceux qui veulent améliorer leur CV, les opportunités de formation ne devraient donc pas manquer cette année.