Comme nous l’avons évoqué hier, l’innovation technologique doit avant tout être au service de l’être humain. L’actualité récente nous en donne un bon exemple. Pour organiser la lutte contre la propagation du coronavirus, les trois grands opérateurs téléphoniques belges ont travaillé de concert avec les autorités pour développer un suivi des mouvements de la population via un traitement anonymisé des données mobiles des smartphones. Des algorithmes ont été développés pour pouvoir organiser cette analyse de nos déplacements. Grâce à ces informations, il est possible de vérifier l’efficacité des mesures de confinement et surtout d’anticiper la propagation géographique d’un virus. Par exemple, si la présence du virus est détecté dans une commune donnée, on peut évaluer, grâce aux données sur les déplacements, quelle est la probabilité que le virus se propage dans une commune voisine. Cela permet de mettre sur pied des mesures de prévention plus efficaces et de préparer au mieux les futures interventions des services de secours. Cette exploitation des données personnelles a été possible parce que l’objectif était de préserver la santé publique, ce qui peut justifier une exception limitée aux règles très strictes de la protection des données personnelles. Côté technologie, c’est une application très concrète du principe qui veut que l’innovation technologique réponde avant tout aux besoins de la population.