L’Union européenne est prête à soutenir d’importants investissements pour restaurer la biodiversité, comme nous l’avons évoqué ces derniers jours. Certains se demandent pourquoi cette régénération des écosystèmes focalise autant l’attention. . L’équation est simple : en améliorant la biodiversité, on rend les sols et les eaux plus fertiles, ce qui augmente les rendements en bois et en poisson. Cet environnement plus sain capturera aussi davantage de gaz à effet de serre. Au bout du compte, rétablir l’état des milieux terrestres et aquatiques permettra d’éviter de lourdes pertes économiques. Selon les Nations Unies, investir dans la restauration des écosystèmes procure un avantage économique neuf fois supérieur à l’investissement de départ. A contrario, si rien n’est fait dans les dix années qui viennent, le coût économique sera trois fois plus élevé. Il y a donc une urgence à rétablir une plus grande biodiversité. Plus de la moitié de la richesse produite à l’échelle mondiale est étroitement liée à la nature. Mais actuellement, les calculs des Nations Unies montrent que la perte de biodiversité coûte à l’économie mondiale dix pour-cent de sa production chaque année. Pour contrer cette tendance, il faudra multiplier par trois les investissements dans la nature dans les dix années qui viennent. C’est un fameux défi mais aussi une belle opportunité pour ceux qui prendront ce train en marche suffisamment tôt.