11 mars 2021, petites pensées autour du feu...
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Le feu est divinisé dans de nombreuses cultures et a été l'objet de l'adoration d'un grand nombre de peuples et de tribus. Il est également utilisé dans des rites monothéistes.
Le feu est la production d'une flamme et la dégradation visible d'un corps par une réaction chimique exothermique d'oxydo-réduction appelée combustion.
De manière générale, le terme « feu » désigne souvent un phénomène produisant de la lumière et de la chaleur, qu'il provienne d'une combustion ou non. Le feu dans un sens plus large comprend la combustion des solides sans flamme comme lors de la combustion des braises.
Le feu peut avoir plusieurs couleurs selon la chaleur qu'il dégage. Les couleurs du feu varient selon sa température : bleu (~2 000 °C), jaune et rouge (~1 000 °C). Un feu de foyer, sans aucun vent qui alimente le feu en oxygène, a une température moyenne de 700 à 800 °C.
La domestication du feu par les humains a marqué un tournant dans la Préhistoire, en permettant la cuisson régulière des aliments. Elle est attestée à partir d’environ −400 000 ans dans plusieurs parties du monde.
Le feu est naturellement associé au Soleil, qui est également une source de chaleur et de lumière (on sait maintenant qu'il ne s'agit pas d'une combustion mais d'une fusion nucléaire). Il est également souvent associé aux volcans, comme le feu de la forge d'Héphaistos/Vulcain.
Cette ambivalence se retrouve dans les aspects moraux et juridiques du feu ; tantôt il a pu être considéré comme l'instrument d'une justice transcendante (le bûcher fut une condamnation pénale courante au Moyen Âge, et existe même très localement à l'époque contemporaine ; alors que l'immolation est considérée par certains comme un acte de sacrifice suprême face à la justice des hommes, y compris dans des sociétés modernes, comme en Tchécoslovaquie en 1969) ; tantôt son usage est rigoureusement contrôlé, et parfois gravement sanctionné (l'incendie était un des plus grands crimes à Athènes).
Le feu est aussi un symbole de purification, d'où l'utilisation du bûcher pour certaines condamnations (cf. supra). Ce symbole provient sans doute de certaines pratiques agraires qui consistent à brûler la terre pour la rendre plus fertile (brûlis), mais il est certain que cette symbolique tient son origine de plusieurs sources. Pourtant, le feu comme symbole de purification était pratique courante pour les chrétiens du Moyen Âge ; avec le temps ces pratiques (ordalies, bûcher, etc.) se sont perdues ou ont tout simplement été interdites.
Le feu a aussi un symbolisme érotique. Dans l’Énéide, la passion que Didon avait pour Énée la consumait de l'intérieur. Cette symbolique érotique prend son sens dans les métaphores et les images qui font coïncider le feu et l'acte sexuel, la passion, l'affectivité, les sentiments, etc. Dans la mythologie gréco-romaine, Cupidon était représenté par un arc et une torche. De plus, la science soutient cette symbolique, car la motivation psychophysiologique naît des variations thermiques et se termine par l'acte sexuel.
Le terme feu (du latin focus, le foyer) désigne au Moyen Âge le foyer, d'abord au sens strict (endroit où brûle le feu) puis figuré : le logement familial (cf. l'expression « sans feu ni lieu »), puis la famille elle-même. Très rapidement, il est utilisé comme unité de base pour l'assiette, le calcul et la perception de l'impôt, on parle alors de feu fiscal.
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