De retour de la Côte d’Azur, Cathy Immelen a encore un peu la tête sur la Croisette et nous propose de faire un petit bilan de cette 77e édition du festival de Cannes. Je n’irai pas jusqu’à dire que je suis déçue, c’est toujours le jeu des cérémonies de récompenses de ne pas être 100% satisfaits et puis les 4 films qui m’avaient tapé dans l’œil en compétition ont tous été primés, mais pas forcément dans l’ordre que j’espérais. Je voyais et la majorité des festivaliers voyait déjà la palme d’or dans les mains de Mohamad Rasoulof. C’était le grand favori, un cinéaste iranien condamné à 8 ans de prison et qui vient de s’enfuir clandestinement de son pays. Il se contente d’un prix spécial du jury avec son film "Les Graines du Figuier Sauvage", qui met en lumière le courage de ces femmes, jeunes femmes, qui se rebellent face à la tyrannie du régime iranien. "Anora", autre portrait de femme forte, c’est le prénom de l’héroïne qui donne son titre à cette comédie noire et sexy. On y suit une strip-teaseuse new-yorkaise. Elle pense avoir touché le pactole quand le fils d’un oligarque russe, hyperimmature, voire niais tombe amoureux d’elle. Jacques Audiard et sa omédie musicale "Emilia Perez", une histoire de transidentité dans un cartel mexicain a remporté le prix du jury. Un mélange des genres très réussi, pop et entraînant (Zoé Saldana, Selena Gomez, Karla Sofía Gascón actrice transgenre). Un moment historique pour le festival et pour la communauté LGBTQUIA+. Coralie Fargeat, primée pour le scénario de "The Substance", son film choc avec Demi Moore. Payal Kapadia, cinéaste indienne qui a remporté le grand prix, la médaille d’argent en quelque sorte avec "All We Imagine As Light", le doux portrait de plusieurs femmes en quête d’indépendance. ---Tous les mercredis à 8h45, Cathy Immelen épingle pour vous les sorties cinéma . Elle vous dévoile ses coups de cœur et ses déceptions, dans la bonne humeur.

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