C’est avec The Interpreter/L’interprète de Sidney Pollack (2005), avec Nicole Kidman et Sean Penn dans les rôles principaux, qu’un tournage au sein du siège new-yorkais des Nations Unies a été autorisé, à l’époque où Kofi Annan était secrétaire général et par l’entremise du secrétaire général adjoint à la communication et l’information, Shashi Tharoor. Si tous les recoins de l’organisation onusienne apparaissent à l’écran, le chef opérateur Darius Khondji y a, contrairement à ses habitudes, utilisé les lumières et contrastes présents au sein des locaux, la répétition des scènes se déroulant au choix des acteurs dans la lumière ou dans l’ombre, puis une fois le choix opéré, l’éclairage était réalisé dans un second temps.

Quelques années plus tard, c’est au tour de Bertrand Tavernier d’investir les lieux dans Quai d’Orsay (2012), où après avoir approché le travail diplomatique du ministère des Affaires étrangères, il y filme la fin du discours d’Alexandre Taillard de Worms (Thierry Lhermitte), par référence à celui prononcé par Dominique de Villepin le 14 février 2003 devant le Conseil de sécurité où s’exprimait l’opposition de la France face à une éventuelle intervention militaire alliée contre l’Irak. Toutefois, si le 7 ème art aborde peu l’ONU en tant qu’institution et quant à son rôle dans le processus de maintien de la paix, l’organisation des Nations Unies et ses organisations spécialisées (FAO, OMS, UNESCO, CIJ…) sont elles-mêmes productrices et réalisatrices de nombreux films et documents visuels, disposant ainsi d’un important fond d’archives.

Pour aller plus loin:

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