Ă€ l’occasion de la JournĂ©e de tolĂ©rance zĂ©ro Ă  l’égard les mutilations gĂ©nitales fĂ©minines (MGF), l’ONU sonne l’alarme en soulignant qu’environ 4,4 millions de filles dans le monde risquent de subir ces mutilations cette annĂ©e, s’ajoutant aux plus de 200 millions qui ont dĂ©jĂ  subi cette violation flagrante des droits humains.L’Organisation a placĂ© la JournĂ©e sous le thème « Sa voix. Son avenir Â», appelant ainsi Ă  investir dans les survivantes engagĂ©es pour mettre fin Ă  cette pratique nĂ©faste qui consiste Ă  enlever une partie ou l’ensemble des organes gĂ©nitaux fĂ©minins pour des raisons non mĂ©dicales.A l’instar de Roukiatou Sedgo, fondatrice de la plateforme Vivre avec l’excision. C’est la propre expĂ©rience de cette survivante burkinabĂ© qui l’a motivĂ©e Ă  crĂ©er cette ONG.« Ce n'est pas un secret pour les millions de survivantes des MGFs dans le monde qu'il n'y a pas vraiment beaucoup d'informations fiables qui circulent Â», explique-t-elle. Elle raconte combien elle a eu du mal en son temps Ă  trouver des informations et des soins pour les diverses sĂ©quelles liĂ©es Ă  l’excision. Elle-mĂŞme a souffert d’une longue hĂ©morragie, de l’anĂ©mie qui s’en est dĂ©coulĂ©e, de douleurs et du traumatisme.Dans cette interview avec ONU Info, Roukiatou Sedgo revient sur les services d’appui proposĂ©s par Vivre avec l’excision ainsi que sur le travail de sensibilisation. Elle donne un tour d’horizon dĂ©taillĂ© des consĂ©quences souvent mortelles et revient sur les diffĂ©rents soins. (Interview : Roukiatou Sedgo, fondatrice de la plateforme Vivre avec l’excision primĂ©e par UNFPA ; propos recueillis par Cristina Silveiro)