La crise au Sahel est l’une des plus inquiĂ©tantes et l’une de plus nĂ©gligĂ©es de notre Ă©poque, c’est ce qu’avertit ce vendredi depuis Geneve le porte-parole rĂ©gional de l'Agence des Nations Unies pour les rĂ©fugiĂ©s (UNHCR) Alpha Seydi Ba.A l’instar de la situation catastrophique au Tchad, oĂą plus de 600.000 Soudanais sont arrivĂ©s depuis le dĂ©but de la crise. Â« Vous avez vu des gens arriver quotidiennement par dizaines dans un Ă©tat très, très mauvais, et la plupart d'entre eux sont des femmes, des enfants qui ont vĂ©cu un traumatisme inimaginable, inimaginable », a-t-il dĂ©clarĂ© lors d’une confĂ©rence.Le Tchad accueillait dĂ©jĂ  plus de 400.000 rĂ©fugiĂ©s soudanais avant cette crise, a expliquĂ© M. Ba, avant d'exprimer l'apprĂ©ciation de l'agence des Nations Unies pour les refugies sur le fait que les autoritĂ©s « ont gardĂ© leurs frontières ouvertes ». Cependant, rĂ©pondre aux besoins fondamentaux de ces rĂ©fugiĂ©s tels que l'hĂ©bergement, la nourriture, l'accès Ă  l'Ă©ducation pour les enfants et le soutien psychologique est devenu de plus en plus difficile en raison de la pĂ©nurie de fonds.Pour en savoir plus sur le sort du Sahel, AdĂ©laĂŻde Choveau d’ONU Genève, a tendu son micro Ă  M. Ba Ă  l’issue de sa confĂ©rence de presse.Il est notamment revenu sur le sort des pays du Sahel central, le Burkina Faso le Mali et le Niger, qui comptent Ă  eux seuls 3,3 millions de personnes dĂ©placĂ©es qu’ils continuent d’accueillir malgrĂ© leur propre lot de dĂ©fis.(Interview : Alpha Seydi Ba, porte-parole du HCR pour l'Afrique de Ouest et l'Afrique Centrale; propos recueillis par AdĂ©laĂŻde Choveau ONU Genève)