Alors que la guerre en Ukraine s’intensifie, cinq pays europĂ©ens — Estonie, Lituanie, Lettonie, Finlande et Pologne — ont quittĂ© cette annĂ©e la Convention d’Ottawa contre les mines terrestres et la Convention sur les armes Ă  sous-munitions, une dĂ©marche qui inquiète fortement Tamar Gabelnick.Au moment oĂą le PrĂ©sident ukrainien Volodymyr Zelensky affirmait Ă  la tribune de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies que si un pays veut la paix, il doit toujours avoir des armes, la Directrice de la Campagne internationale pour interdire les mines (ICBL) et de la Coalition contre les armes Ă  sous-munitions arpentait cette semaine les couloirs de l’ONU pour demander aux dirigeants qu’ils expriment clairement leur dĂ©ception face Ă  ce recul.Pour Mme Gabelnick, il est comprĂ©hensible qu’un pays cherche Ă  se dĂ©fendre. « Mais les mines antipersonnel sont l’arme la plus bĂŞte du monde », dĂ©nonce-t-elle, « parce que c’est la chance qui dĂ©cide qui elles vont frapper ».Pour en savoir plus sur son plaidoyer contre les mines antipersonnel et les bombes Ă  sous-munition, Ă©coutez cet entretien accordĂ© ONU Info en marge du dĂ©bat gĂ©nĂ©ral. (Interview : Tamar Gabelnick, Directrice de la Campagne internationale pour mettre fin aux mines antipersonnel; propos recueillis par Cristina Silveiro; prise de son Hisae Kawamori)