« J’adore ce sentiment, au début, de ne rien comprendre et d’être comme un enfant dans un monde d’adultes. Les gens rigolent et on ne comprend pas les blagues, les gens ont l’air sérieux et on ne sait pas ce qui se passe… Et puis on s’accroche et petit à petit on commence à identifier certains mots. J’aime ce sentiment de grandir dans une société différente. » Voilà ce qu’avait confié, il y a deux semaines de cela, Anaïs Raimbault, traductrice française installée à Prague depuis quelques années, dans notre série consacrée aux francophones qui parlent ou font l’effort d’apprendre et de parler le tchèque. Venue en République tchèque une première fois en 2005 d’abord pour y passer une année Erasmus, Anaïs avait alors tellement apprécié l’expérience qu’elle a finalement décidé de retourner y vivre. Avant cela, il lui a toutefois fallu retourner en France, une étape souvent délicate pour les tchécophiles soucieux d’entretenir leur niveau de langue. Mais, comme vous allez l’entendre dans la suite de son témoignage, Anaïs s’est accrochée jusqu’à devenir une excellente tchécophone :