(RV) Le Pape François est retourné à Caserte ce lundi pour rencontrer, en privé, un de ses amis, le pasteur pentecôtiste Giovanni Traettino, engagé, depuis plus de vingt ans, dans le dialogue œcuménique. Samedi, le Saint-Père avait déjà effectué une visite pastorale à Caserte. Il avait notamment célébré la messe devant l’ancien palais royal.
Ce lundi, il s’est rendu dès son arrivée au domicile du pasteur Traettino pour un entretien en tête-à-tête, chaleureusement salué par la population à son passage en voiture ; puis il a rencontré quelque 350 membres de la communauté évangélique dans les locaux de l’église pentecôtiste de la Réconciliation, actuellement en construction. L’occasion pour le Pape François d’insister une fois encore sur l’importance fondamentale de l’unité entre les chrétiens. Antonino Galofaro 00:00:50:81

C’est un véritable plaidoyer en faveur de l’unité des chrétiens que le Pape François a prononcé ce lundi à Caserte devant une assemblée de pentecôtistes. « Les Eglises ne sont pas nées séparées », a-t-il martelé, « il faut chercher quelque chose de nouveau pour dépasser les barrières qui les divisent ». Le Pape a salué la beauté de la diversité dans l’Eglise. C’est l’Esprit Saint qui est à l’origine de cette diversité, mais cette diversité doit converger vers l’unité, l’harmonie, la réconciliation.
Certains s’étonnent que François soit allé à la rencontre des évangélistes. « Je suis venu voir des frères », a-t-il expliqué. Mais le Pape François est allé encore plus loin en demandant pardon, en sa qualité de pasteur des catholiques, pour les persécutions infligées aux pentecôtistes, dans l’Italie fasciste des années 1930. « Je vous demande pardon, a-t-il dit, pour ces frères et sœurs catholiques qui ont été tentés par le diable ». Pour le Pape, l’œcuménisme est un « chemin incontournable », d’autant que nous avons tous « à apprendre les uns des autres », souligne-t-il.

S'ouvrir sans crainte à l'Esprit Saint

François avait invité le pasteur Traettino à Buenos Aires, quand il était archevêque de la ville, dans le cadre d’un débat sur les rapports avec les évangéliques, très actifs en Amérique latine, et pour cela redoutés par les catholiques.
Favorable à un rapprochement entre charismatiques catholiques et protestants, le Pape François souligne qu’il faut s’ouvrir « sans crainte à l’action du Saint Esprit qui donne la force d’annoncer la nouveauté de l’Evangile avec audace, en tous temps et en tous lieux, y compris à contre-courant ».