Dès le lendemain du séminaire du CERN, un torrent inimaginable déferla
sur le LP2HE. L'information avait été relayée en temps réel à la fois sur les
réseaux sociaux mais aussi dans les grandes agences de presse. Des médias du
monde entier tentaient de joindre les protagonistes de la mesure de vitesse, au
premier rang desquels se trouvaient Daniel, Bernard et Frédéric. Le téléphone
sonnait sans arrêt, des journalistes de tous types voulaient obtenir un
entretien pour comprendre, ils parlaient presque tous en mentionnant Einstein
dans leur premiers mots, "Einstein mis en défaut", "Einstein
avait tort", Einstein ceci, Einstein cela", c'était épouvantable. Le
standard du labo était constamment occupé. La totalité des postes téléphoniques
des différents membres de l'équipe sonnaient de manière continue, à tel point
qu'il fut décidé de les laisser tous décroché et de n'utiliser que des
portables pour communiquer avec le Gan Sasso ou d'autres collègues en attendant
que de nouveaux numéros puissent être attribués