Jusqu’au 6 novembre 2022, la Fondation Cartier pour l'art contemporain à Paris expose les œuvres d’une des plus grandes artistes australiennes de ces 20 dernières années, Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori. 

C’est la 1ère fois qu’une exposition personnelle lui est consacrée hors de son pays d’origine, et son histoire, en tant que femme, en tant qu’artiste, est unique. 

L’histoire de Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori commence au début des années 20, sur une île au Nord de l’Australie, Bentick Island, habitée par un peuple aborigène, les Kaiadilt. Très isolés et attachés à leurs terres d'origine, ils sont l’une des dernières communautés à être entrés durablement en contact avec les colons européens. En 1948, un raz de marée dévastateur les contraint à quitter leur île. Pour survivre. Ils seront recueillis sur une île voisine, Mornington Island. 

Arrachés à leur terre, ils perdent leurs repères et se retrouvent comme prisonniers sur cette île. A l'unisson de sa communauté, Sally Gabori vivra toute cette période entre désespoir et dénuement.

C'est en 2005 que la vie de Sally Gabori va radicalement changer.  Alors qu'elle a dépassé les 80 ans, elle découvre la peinture dans le cadre d’un atelier. Pendant près de 10 ans, elle va représenter dans ses toiles, avec des couleurs vibrantes: la terre, le ciel, et la mer de son île natale, Bentick Island. 

Très rapidement, elle acquiert une renommée nationale et internationale. Aujourd'hui, une trentaine de ses toiles sont accrochées, ici, à la Fondation Cartier pour l'art contemporain à Paris. Pour vous faire ressentir la force de la peinture de Sally Gabori, nous avons rencontré Juliette Lecorne, la commissaire de cette exposition, Nicholas Evans, anthropologue, linguiste spécialiste de la communauté Kaiadilt, et Bruce Johnson Mc Lean, Conservateur spécialiste de l’art aborigène à la National Gallery of Australia. Ecoutez l'incroyable histoire de Sally Gabori.

 

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