De quoi le « bonapartisme » est-il le nom ? À force d’en parler, on en oublierait presque celui qui lui a donné son nom. Les célébrations du bicentenaire de la mort de Napoléon sont l’occasion de revenir sur le destin et la doctrine politique de l’Empereur. Institutions, fonctionnement de l’État, organisation de la société… Si le bonapartisme passe aujourd’hui pour une doctrine de droite parce qu’il est dans la continuité de l’expansionnisme français, dont les lointaines origines remontent à Louis XII, il s’inscrivait au départ dans le sillage des politiques menées par les gouvernements les plus à gauche : ce sont les nostalgiques de la Révolution française qui, à partir des années 1820, ont invoqué la mémoire de Napoléon pour restaurer les idéaux de 1789. Pour autoritaire qu’il ait été, Napoléon n’en a pas moins été le fondateur de ce qu’on appelle aujourd’hui l’État de droit. Arthur Chevallier est l'invité de Christophe Dickès.

L'invité : Écrivain et éditeur, Arthur Chevallier est l’auteur de livres consacrés à l’influence de la littérature, de l’art et de la culture en général sur la postérité de la Révolution et du Premier Empire, et notamment de Napoléon raconté par ceux qui l’ont connu (Grasset, 2014), Napoléon sans Bonaparte (Cerf, 2018) et Le Goût de Napoléon (Mercure de France, 2019). Il vient de publier un Que sais-je? sur le Bonapartisme.