Au programme de la classe de quatrième et de Seconde, l’ouverture Atlantique, la colonisation et l’esclavage engagent à la fois la mémoire et l’histoire. Loin des clichés et des simplifications habituelles, Frédéric Régent continue ici un [Cours d’Histoire] en quatre volets consacré à ce sujet. Interrogé par Christophe Dickès dans cette troisième partie sur le vie quotidienne des esclaves dans les îles du XVIIe au XVIIIe siècles, il répond aux questions suivantes:

  • Comment les esclaves se logeaient-ils? Que portaient-ils comme vêtements?
  • Une vie conjugale était-elle possible?
  • De quelle manière les esclaves survivent-ils au quotidien ?
  • De l’Afrique aux colonies, ils entrent dans un monde nouveau: est-ce que cela entraîne leur acculturation ? Que reste t’il de leur passé africain ?
  • Vous évoquez la créolisation encadrée d’ailleurs par l’Eglise catholique: comment la définir?
  • Existe-t-il une résistance ou des résistances à l’esclavage ?
  • L’affranchissement est-il une utopie ou un doux rêve pour ces hommes ?
  • Il existe des libres de couleur: quelle était leur proportion ? Leur liberté signifiait-elle une égalité?
  • Quelles étaient leur place dans l'économie coloniale?
  • Quel rôle leur statut va jouer dans l’abolition?

Notre invité: Docteur en histoire de l’université de Paris I, Frédéric Régent s’est spécialisé dans les questions concernant l’esclavage dans les colonies françaises sous l’Ancien Régime et au temps de la Révolution. Après avoir enseigné en lycée, en collège et à l’université des Antilles-Guyane, Frédéric Régent a publié en 2007 un ouvrage reconnu et qui fait désormais autorité sur cette question intitulé La France et ses esclaves, de la colonisation aux abolitions 1620-1848 (Grasset, réédition Hachette Pluriel en 2010). Frédéric RÉGENT est maître de conférences en histoire moderne à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre de l’Institut d’Histoire Moderne et Contemporaine (IHMC – UMR 8066) et de l’Institut d’Histoire de la Révolution Française (IHRF). Ses recherches actuelles concernent les propriétaires d’esclaves en Guadeloupe, des débuts de la colonisation française en 1635 à l’abolition de l’esclavage en 1848. Frédéric Régent est l’auteur de Esclavage, métissage, liberté – La Révolution française en Guadeloupe (1789-1802), Grasset, 2004 ; La France et ses esclaves, de la colonisation aux abolitions, 1620-1848, Grasset, 2007, Pluriel, 2012. Il est co-auteur avec Gilda Gonfier et Bruno Maillard : Libres et sans fers. Paroles d’esclaves français. Guadeloupe, Île Bourbon (Réunion), Martinique, Fayard, 2015. Il vient de publier Les maîtres de la Guadeloupe, Propriétaires d’esclaves (1635-1848) (Tallandier, 432 pages, 23.30€). Par décret en date du 22 août 2016,Frédéric Régent est nommé, pour une durée de trois ans, Président du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage.