Dans son roman primé par le prix Goncourt, Les racines du ciel, Romain Gary voit dans la consommation de la viande, un instinct vital plus puissant que l'instinct sexuel : "Besoin de viande - la besoin ancestral de viande de l’homme africain et l’homme tout court…c’était un rêve, une nostalgie, une aspiration de tous les instants - un cri physiologique de l’organisme plus puissant que l’instinct sexuel. La viande ! c’était l’aspiration la plus ancienne, la plus réelle, et la plus universelle de l’humanité". Si de nos jours, les pays occidentaux tendent vers une alimentation de moins en moins carnée - et ce pour diverses raisons : sanitaires, écologiques, économiques, idéologiques, religieuses - qu'en était-il des sociétés qui les ont précédées ? La viande a-t-elle toujours été un aliment à part ? Était-elle un élément de distinction sociale ? Sa consommation résulte-t-elle d'un besoin vital ?
L'invité : Florent Quellier est professeur d’histoire moderne à l’Université d’Angers, spécialisé dans l’histoire des cultures et de l’alimentation a dirigé une Histoire de l’alimentation chez Belin.

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