60.782 euros. Voilà le montant que devra verser un Portugais à son ex-conjointe, en compensation du travail domestique qu'elle a effectué, seule, pendant près de trente ans de vie commune. Cette décision a été validée en janvier 2021 par la plus haute institution juridique portugaise.  En France, aucun cas n'est à signaler pour le moment, mais l'idée d'une reconnaissancelégale du travail domestique fait son chemin, alors que la disparité entre les hommes et les femmes concernant les tâches ménagères ne s'améliore
pas. Il faut dire que le concept n'a rien de nouveau. Depuis les années 1970,
les féministes réclament une valorisation économique du travail domestique.

  

Ce travail domestique, travail invisible qui consiste à s’occuper des enfants, du foyer, quels sont ses caractéristiques : d’une part, il incombe aux femmes dans 72 % des cas, et d’autre part, c’est un travail gratuit alors même qu’il  représente une part non
négligeable dans l’économie d’un pays, comme l’explique la sociologue Nicole
Teke, cofondatrice du Collectif pour un Droit au Revenu">Collectif pour un Droit au Revenu, selon une étude de l’INSEE">étude de l’INSEE  la valeur du travail domestique en France contribue à une production nationale
équivalente à 33 % du PIB. 

  

En France, 2 millions de femmes sont mères au foyer et se retrouvent alors à gérer la maison, les courses, le ménage, les enfants. Comme le dit la journaliste Lucile Quillet dans son ouvrage « Le prix à payer », la valeur de leur travail domestique reste inconnue car non reconnue.  D’ailleurs être mère au foyer est considéré par l’INSEE comme être sans profession.   Avec la crise du covid la question de la rémunération du travail
domestique est relancée par une partie des féministes : et se pose alors la question : le travail domestique peut-il être considéré comme un vrai  travail ?  

  

C’est avec l’artiste au foyer TICABRI ou Cathy pour les intimes que nous allons explorer ce sujet.  Cathy, anciennement institutrice a choisi à la naissance de ses enfants de devenir mère au foyer afin de les accompagner jusqu’à l’âge adulte et de se ménager du temps pour exercer son art pendant que son conjoint menait sa carrière.  

Vous me direz, rien de bien extravgant dans ce choix de vie. Effectivement mais le couple a choisi de rémunérer Cathy, de lui verser un salaire en contrepartie du travail qu’elle réalise pour le foyer, reconnaissant ainsi une valeur à ce travail.  

Dans cet épisode, nous parcourons ensemble grâce à des archives sonores de l’INA, l’évolution du rôle des mères au foyer, Cathy, revient sur son parcours sur le choix de son couple et sa perception  par son entourage qui l’a souvent  jugé comme un choix antiféministe alors même qu’être féministe ne serait-ce pas justement pas comme le dit Simone Veil en 1974  de permettre aux femmes d’épanouir leurs personnalités comme elles le souhaitent, qu’elles choisissent d’être mères au foyer ou de faire une carrière ?  
Je vous invite à entendre au micro du podcast, son témoignage touchant sur ce combat porté par ce couple féministe qui a choisi de rémunérer le travail invisible des mères au foyer, qui sont je le rappelle considérée comme sans profession par l’INSEE. 

  

   

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Création Originale (Production, enregistrement, textes): Elvire CASSAN 




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