Sans langue de bois, Daoro et Mayeu se penchent sur le langage, qui façonne notre perception du monde et nos possibilités de penser.
Dans cet épisode
- Jargon creux, langage vide de sens, novlangue manageriale
- Platitudes et formules toutes faites, servies aux public et actionnaires
- Forces vives, disruptif, (méthode) agile, concept innovant, hypercroissance, …
- Monde du travail 3.0, et l’envie de versionner tous les concepts
- Utiliser un jardon hostile pour désamorcer les critiques et se mettre en position de pseudo-connaissance
- Langue de bois et langage politique, initialement critique de celui de l’URSS
- Abuser du langage pour transformer la manière de penser des gens
- Empêcher la critique en utilisant des mots positifs pour décrire des concepts négatifs
- voir les travaux de Herbert Marcuse
- capitalisme ⇒ développement
- développement ⇒ développement durable
- soumission / répression ⇒ lien social
- productivité ⇒ qualité
- mensonge ⇒ contre-vérité
- Relativité linguistique, hypothèse de Sapir-Whorf
- notre perception du monde dépend du langage qu’on a appris
- Langage inclusif et écriture inclusive
- vision du monde masculiniste, invisibilisation des femmes par le langage
- représentation sociale et genrée des métiers
- masculinisation de la langue française au XVIIe siècle
- écriture épicène et point médian, difficulté de lecture ou non ?
Liens
- Why we Praise Meaningless Jargon and Fail to Realize the Emperor has No Clothes
- Langue de bois — Wikipédia
- Inculture(s) 1 : le passage sur la construction d’un discours en tirant des mots au hasard
- Hypothèse de Sapir-Whorf
- Le langage non discriminatoire : pourquoi ?
- Écritures exclusive·x·s
- Le français n’est pas en « péril » face à l’extension du féminin (tract des linguistes)
- Le peuple Aymara a le passé devant eux, et le futur derrière: Backs to the future: Aymara language and gesture point to mirror-image view of time
Les thés
Daoro : Kabuse de Kobayashi
Mayeu : Jukro