Longtemps les villes ont été maîtresses de leurs ressources nourricières. Au fil du temps pourtant, sous l’impact de la mondialisation, elles ont délaissé leur autonomie alimentaire. Aujourd’hui une véritable prise de conscience est à l’œuvre pour rapprocher producteurs et consommateurs : les milieux urbains et l’agriculture de proximité tissent de nouveaux liens faisant germer des innovations sociales. Samedi 20 mars au Fort de Tourneville au Havre, Chantiers communs proposait une rencontre pour aborder ces questions autour d’initiatives locales de production vivrière en milieu urbain.
Depuis quelques années, nos villes voient fleurir des projets et initiatives, individuelles ou collectives, autour de la production alimentaire en circuits courts : jardins partagés, fermes urbaines, poulaillers ou vergers collectifs, jardins-forêts, ou encore massifs plantés de légumes et de petits fruits. Ces jardins nourriciers se multiplient et rassemblent tous types d’habitants jardiniers. Ils favorisent la transmission des connaissances et savoir-faire, renforcent les solidarités locales et contribuent à rendre nos villes plus ouvertes et conviviales.
Cependant, malgré ces premiers pas, l’autonomie alimentaire reste un objectif lointain tant est grande la différence d’échelle entre les productions effectives de ces jardins et le nombre de personnes à nourrir dans les villes.
Quels sont les atouts de ces pratiques locales ? Quelles transformations urbaines, écologiques et sociales permettent-elles ? Quelles alliances et réciprocités au sein d’un même territoire pourrions-nous imaginer afin d’envisager collectivement cette autonomie alimentaire ?
A partir de plusieurs expériences menées au Havre et ailleurs, cette rencontre apportera des éléments de réflexion sur ce que l’agriculture urbaine met en jeu, et sur le vaste chantier à mettre en œuvre là où nous vivons en vue de permettre à toutes et à tous d’avoir accès, de manière durable, à une alimentation de qualité.
Avec Aubery Lecoq, coordinatrice de l’association Fort ! qui regroupe les structures résidentes du Fort de Tourneville, Léo Massé, cofondateur de l’association Havre de Vers, Maxime Marie, enseignant-chercheur en géographie à l’Université de Caen participant au programme de recherche-action FRUGAL (Formes urbaines et gouvernance alimentaire), et Stéphane Friboulet, président de l’association des Jardins familiaux du Mont-Gaillard (Le Havre).
- d'infos et captation vidéo : https://chantierscommuns.fr/replay-lagriculture-urbaine-vers-quelle-autonomie-alimentaire/