Théo écarta une toile d’araignée diaphane avec la manche de sa veste tandis qu’il avançait à pas feutrés dans les allées mystérieuses de la vieille bibliothèque. Le parfum musqué des pages anciennes chatouillait ses narines, promesse d’aventures dissimulées entre les couvertures fatiguées. Voo Assu-Kombé, dont les ailes scintillaient faiblement dans l’obscurité ambiante, voltigeait au-dessus de lui, son regard pétillant de curiosité sous ses cheveux argent qui flottaient comme un voile lunaire.

« Attends, Théo, regarde ! » s’exclama-t-elle soudain, pointant du doigt un volume épais niché entre deux grimoires poussiéreux.
Le cœur battant, Théo saisit le livre aux reliures craquelées, son excitation palpable comme une mélodie silencieuse. La couverture usée était gravée d’un labyrinthe de motifs ésotériques qui semblaient danser sous leurs yeux émerveillés. Ensemble, ils caressèrent la surface rugueuse avant de l’ouvrir délicatement.
La magie semblait s’échapper des pages à l’instant où ils les tournèrent, les enveloppant dans une atmosphère feutrée de possibilités infinies. Devant eux se déployaient des plans minutieusement dessinés, chaque ligne et courbe exécutées avec une précision presque divine. Les descriptions, rédigées dans une calligraphie envoûtante, racontaient les merveilles d’une école magique secrète, cachée au regard des simples mortels.
« Par les étoiles filantes de la Galaxie Céleste S24, Théo, c’est... » commença Voo, sa voix chargée d’émerveillement.
« Une carte vers un nouveau commencement » termina Théo, son imagination déjà en train de peindre les images des salles de classe et des corridors mystérieux décrits sur le parchemin vieilli.