Quand le rock fit trembler la chanson française
En 1960, un véritable raz-de-marée secoue la scène musicale française. À seulement 16 ans, Johnny Hallyday sort son premier 45 tours et déclenche une révolution. Le jeune chanteur blond devient l’emblème d’une génération de rockers qui s’impose face aux traditions de la chanson française.
Autour de lui, une nouvelle scène se forme : Les Chaussettes Noires, Les Chats Sauvages, Vince Taylor, Danny Boy et les Pénitents, ou encore Richard Anthony. Ensemble, ils imposent un son venu d’ailleurs, électrique et rebelle.
Deux ans plus tard, en 1962, la vague yé-yé emporte tout sur son passage. Frank Alamo, Sheila, Sylvie Vartan, Françoise Hardy et des dizaines d’autres jeunes artistes plus ou moins éphémères deviennent les porte-voix d’une jeunesse en plein essor — celle qu’on n’appelle pas encore les baby-boomers.
Face à cette effervescence, les figures de la chanson « rive gauche » s’inquiètent comme les chanteurs à voix, Dans les studios de la RTF, de RTL, d’Europe n°1 ou de France Inter, Yves Montand, Serge Reggiani, Georges Brassens, Jacques Brel, Gilbert Bécaud, Jean Ferrat, Guy Béart ou Barbara défendent une chanson plus poétique, plus engagée. Pourtant, paradoxalement, ces artistes n’ont jamais autant vendu de disques que durant cette décennie.
Certains, plus habiles, choisiront de surfer sur la nouvelle tendance : Charles Aznavour, Henri Salvador ou Serge Gainsbourg composeront pour les idoles yé-yé quelques-uns de leurs plus grands succès.
L’émission d’aujourd’hui revient sur ces artistes qui ont, chacun à leur manière, fait résonner la langue française à travers le monde.
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