Dans cette première émission, je vous emmène à la rencontre de poèmes classiques et contemporains mis en musique par des artistes d'aujourd'hui.
Nous voyagerons dans les chants de Syrie, de Palestine, des États Unis, du Pakistan, du Brésil, de Palestine, de France, avec des poèmes en arabe, en ourdou, en français, en anglais et interprétés dans des styles très variés
Vous écouterez des poèmes du poète brésilien Thiago de Mello repris par Guts,
du poète soufi Rumi repris par trois artistes différents, chacun dans leur style, un poème du poète syrien Nizar Kabani repris par l'artiste tunisien Bendir Man et d'autres chansons poèmes écrits et interprétés par les artistes suivants.
Visionnez la bande annonce de Transpoésie #1, avec un mix de tous les sons passés dans l'émission.
PlayList et Poèmes List
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Aimer sans amour , un poème du poète Brésilien Thiago de Mello repris par le DJ et producteur Guts .**
Dans cette chanson, l'artiste Guts reprend une partie du poème « Statuts de l’Homme » écrit en 1964 par le poète Brésilien Thiago de Mello."Pourquoi Miteb bin Taban a-t-il échoué à l'examen des droits de l'homme ? un poème du poète syrien contemporain Nizar Kabbani écrit en 1985 et publié dans son recueil " Poèmes en colères".
Le musicien engagé Tunisien Bendir Man interprète ce poème lors d'un concert organisé à Science Po Paris en 2010 par le mouvement citoyen et d'opposition tunisienne Byrsa . Ce concert avait été organisé en réponse à la censure dont le musicien avait été victime en Tunisie, son concert prévu là bas ayant été censuré par le régime de Ben Ali.
En écho à cette situation Bendir Man reprend le poème de Nizar Kabbani et s’interroge sur les droits de l’homme dans son interprétation du poème intitulé, (dans sa traduction française) Pourquoi Miteb bin Taban a-t-il échoué à l'examen des droits de l'homme ?
-* Bonjour tristesse*, un chant poème du groupe Le Bal Chaloupé.
Dans ce titre, le chanteur s’adresse à la tristesse directement en l'interpellant à la deuxième personne .
Ce procédé fait écho à un poème de Paul Eluard titré « A peine défigurée » dont les premiers vers sont également Adieu tristesse, Bonjour tristesse. Ce poème a été publié en 1932 dans son recueil *La vie immédiate *
- Endless nights titre original du groupe Malade[s]. Louise Goupile, membre du groupe Malade[s] est musicienne multi instrumentiste et clarinettiste. Elle mène, depuis sa thèse à l'IRCAM, des recherches, sur l’improvisation libre et la manière dont on communique avec les sons. C’est ainsi que tout l’album réussit à nous mettre en transe en mélangeant : machines, instruments, influences variées pour nous surprendre autant que nous envouter.
-* Last Night*, chanson inspirée par le poète soufi Rumi et interprété par Arooj Aftab.
L'artiste Pakistanaise Arooj Aftab, était dans son appart de Brooklyn avec ses ami.e.s, lorsqu’un d'eux a pris la guitare et a joué un son reggae dub. Pendant ce temps, elle s’est emparée d’un de ses livres favoris, celui du poète Rumi et a commencé à improviser à partir du poème de Rumi. C'est ainsi qu'est né cette chanson Last Night. Elle a ensuite été retravaillée en studio pour être intégrée à l’album Vulture Prince.
When I see your face, un poème de Rumi composé par le musicien norvégien Trygve Seim.
Ce titre est issu de l’album « Rumi songs" du saxosophoniste et compositeur Trygve Seim. Il a composé cet album après avoir rencontré la poésie de Rumi qui l'a bouleversé. Dans son album dédié au poète, il a choisit de mettre en musique les traductions anglaises de Rumi par Coleman Barks, Kabir et Camille Helminski.Sufi women le clin d'oeil au poète Rumi dans la chanson R'N'B de Jidenna
Dans ce titre, Jidenna rend aussi hommage aux femmes sufis, "à celles qui lisent Rumi jusqu’au bout de la nuit", comme il le chante en anglais dans son refrain et à qui il demande de lui lire Rumi jusqu’à ce qu’il s’endorme sur leur cœur.
-Ma femme de Gael Faye
Une autre ôde à l’amour digne d’un poème de Rumi, c’est le poème chanson Ma Femme de Gael Faye.
-Jasadik Hom du groupe DAM avec la chanteuse poète performeuse *Maysa Daw *.
Dans cette chanson manifeste, la chanteuse, poétesse Maysa Daw, invitée par le groupe de hip hop palestinien DAM déclare la réappropriation de son corps. Pour celles et ceux qui ne parlent pas arabe un extrait de la chanson librement traduite par mes soins :
Devant le mirroir, j’ai enlevé mes lunettes parce qu’elles sont faites par des hommes Je veux voir mes imperfections de mes propres yeux. Ferme tes yeux, ne me fixe pas, ces seins sont les miens. Retiens tes mains, ne touche pas ses hanches elles sont les miennes. Retiens tes commentaires ces bras et ces poils ne sont qu’à moi Controle l’expression de ton visage, ces kilos superflus sont à moi la cellulite est à moi, les vergetures et les traces de grossesses ne sont qu’a moi les cheveux blancs, les verrues, les taches de rousseurs, les cuisses, les boutons tout cela m’appartient.
Hijabi le slam rappé de la poètesse américano syrienne Mona Hayda.
La poètesse et rappeuse américano syrienne Mona Haydar met du son lourd sur son poème chanté en anglais intitulé Hijabi. Dans ce titre, sorti en 2017 elle chante ses revendications à ce qu’on lui foute la paix sur son hijab.- Cheveux un chant poème rappé par Maxence. L'artiste Maxence s’interroge aussi sur ses cheveux et plus précisément sur la perte de ceux-ci dans cette chanson poème ultra puissante où les mots et le son fusionnent en toute puissance pour nous rappeler que la poésie s’accorde sur toutes les musiques.
- Dhol Rinse la transe d' Asian Dub Foundation . Le dhol, ce tambour traditionnel indo pakistanais fait monter la transe en pression, et Asian dub foundation nous fait décoller en la fusionnant leur énergie tintée de dub, rap et d'électro.
L'émission Transpoésie était originellement diffusée sur la radio Prun.