Personne dans la ville ne semble savoir ce qu’il se passe. Tous se regardent un peu effarés. Des jeux leur tombent sur la tête, de toutes formes et de toutes origines. Ceux d’entre eux qui attrapent un jeu de cartes ou de rôle s’en félicitent, ceux qui voient un baby-foot ou une borne d’arcade leur arriver dessus courent. Bien intentionné, chacun essaie de prévenir son voisin pour éviter les catastrophes mais personne ne parle la même langue. Tout le monde finit donc par crier. Ce chaos dura toute la nuit.

Au petit matin, le sol est jonché de jeux. Les survivants se regardent éberlué. Le soleil se lève derrière les plus hauts immeubles de la ville. Au sommet, un homme les regarde. Un micro dans une main, une tartine dans l’autre, Manuel Bedouet les a sauvé.