La « poupée suspendue à des rubans violets », est une chimère androgyne déconcertante qui semble flotter dans l’espace comme dirigé par une main invisible. Pour la première fois l’œuvre de Klee présente une figure d’apparence humaine, mis en scène comme une marionnette. Un motif qui deviendra très important dans son œuvre ultérieur. La poupée suit ses propres régles du jeu, elle flotte dans la pesanteur complète entre les rubans violets, ses pieds son hors d’usage. Or, comme ces derniers n’ont plus d’utilité, deux mains ont poussé à leurs places. Depuis le seizième siècle la peinture sous verre était largement rependue en Europe centrale. Les familles paysannes nombreuses s’occupaient l’hiver en produisant des images votives, des représentations bibliques et des scènes de la vie rurale. Ces dernières étaient ensuite revendues par des colporteurs. Klee fit l’acquisition de quelque ’unes de ces peintures à l’Auer Dult à Munique. Franz Marc et Wassily Kandinsky étudièrent cette technique dans le cadre de leurs réflexions sur les traditions populaires. Au contraire de Klee qui l étudiât pour son caractère expérimental. Les peinture sous verre de Klee connues à ce jour sont au nombre de 64. Ces dernières représentent d’ailleurs un défi en termes de conservation, car les couches de peintures adhèrent mal à ces surfaces lisses.
Publié le par Zentrum Paul Klee
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