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OpCit !

Institut d'Histoire Moderne et Contemporaine
Podcast d'Histoire de l'IHMC
Podcast officiel de l'IHMC (Institut d'Histoire Moderne et Contemporaine) tenu par les chercheurs et chercheuses du laboratoire, sous tutelle du CNRS, de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et de l'ENS-PSL. Chaque épisode présente le travail d'un membre de ce laboratoire d'Histoire dans le cadre d'un entretien puis une carte blanche est laissée pour parler en 5 minutes de pop-culture en lien avec l'Histoire.
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La chaire Histoire intellectuelle de la Chine a été créée en 2008 sur la proposition de Pierre-Étienne Will, titulaire de la chaire Histoire de la Chine moderne de 1991 à 2014, et en écho à la chaire Histoire sociale et intellectuelle de la Chine occupée par Jacques Gernet de 1975 à 1992. Sa mission principale est d'animer la discipline qu'il est convenu d'appeler « sinologie » et que l'on peut considérer comme une invention française, la toute première chaire consacrée aux études chinoises en Europe ayant été créée au Collège de France dès 1814. Jusqu'au milieu du siècle dernier, cette discipline s'est constituée sur le modèle des études classicistes antiquisantes (gréco-latines en particulier), avec la mise en œuvre d'une approche avant tout philologique. Depuis l'après Seconde Guerre mondiale et les années 1960-70, le champ des connaissances et des compétences concernant le monde chinois s'est élargi aux sciences humaines et sociales, et il n'est désormais plus possible de se limiter à une méthodologie qui ne prendrait en compte que les sources textuelles. La question de la continuité ou de la discontinuité entre une Chine dite « traditionnelle » ou « classique », et une Chine « moderne » et « contemporaine » se pose partout et à tout instant. Il est donc devenu indispensable d'envisager les matériaux anciens, non seulement à travers une lecture savante et exégétique, mais aussi à travers leurs appropriations et réinterprétations multiples dans la Chine et le monde d'aujourd'hui. C'est ce à quoi s'emploie la chaire, dans tous les aspects de ses diverses activités qui vont de l'édition bilingue de textes en chinois classique jusqu'à l'édition numérique de travaux de recherche, de conférences invitées et d'actes de colloques internationaux, en passant par des publications de livres concernant divers aspects de l'histoire intellectuelle chinoise dans toute sa longue durée. Née en 1955 à Paris de parents chinois, Anne Cheng a suivi un parcours complet à l'école de la République, nourri d'humanités classiques et européennes, jusqu'à l'École normale supérieure, avant de choisir de se consacrer entièrement aux études chinoises. Depuis plus de quarante ans, elle a mené ses travaux d'enseignement et de recherche sur l'histoire intellectuelle de la Chine, en particulier sur le confucianisme, d'abord dans le cadre du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), puis de l'Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales), avant d'être nommée à l'Institut universitaire de France et, peu de temps après, élue au Collège de France. Elle est l'auteure notamment d'une traduction en français des Entretiens de Confucius, d'une étude sur le confucianisme du début de l'ère impériale et d'une Histoire de la pensée chinoise traduite en de nombreuses langues européennes et orientales. Elle a également dirigé plusieurs ouvrages collectifs, parmi lesquels La pensée en Chine aujourd'hui (Gallimard, 2007), Lectures et usages de la Grande Étude : Chine, Corée, Japon (Collège de France, 2015), India-China : Intersecting Universalities (OpenEdition Books, 2020), Historians of Asia on Political Violence (OpenEdition Books, 2021), Penser en Chine (Gallimard, 2021), Autour du Traité des rites (Hémisphères, 2022). Depuis 2010, elle codirige la collection des « Budé chinois » aux Belles Lettres.
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En Mai

Capsules
50 ans plus tard, le printemps refleurit
Il se passe de drôles de chose en mai
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La chaire s'intéresse à tous les aspects de la formation des structures dans l'Univers, à partir de l'instant initial du Big Bang, où l'Univers était très homogène. Au XXIe siècle, la cosmologie est devenue une science de précision, où le taux d'expansion de l'Univers, et son accélération sont connus, sa courbure nulle et son contenu en matière et énergie ont été mesurés avec précision. Pourtant, il n'y a que 5 % de matière ordinaire, et 95 % de secteur noir, dont 25 % de matière noire et 70 % d'énergie sombre. De nombreux modèles alternatifs viennent défier le modèle standard de matière noire froide, qui rencontre beaucoup de problèmes pour expliquer les galaxies. L'existence des galaxies n'a été établie qu'en 1926. Auparavant, les astronomes ne disposaient pas de bons indicateurs de distance, et confondaient les nuages de la Voie lactée, et les galaxies extérieures à la nôtre, tous appelés « nébuleuses ». L'expansion de l'Univers, et la loi de Hubble-Lemaître, n'a été établie que dans les années 1930. Aujourd'hui, l'Univers jusqu'aux limites de notre horizon observable a été exploré, il contient au moins deux mille milliards de galaxies. Les télescopes dans l'espace (Hubble, James-Webb, Euclid), ou au sol (VLT, ELT, ALMA, SKA) nous permettent de préciser de plus en plus la physique des galaxies, et d'établir la théorie de leur formation, de même que l'histoire cosmique de la formation d'étoiles. Les galaxies évoluent en symbiose avec leur trou noir supermassif, qui existe au centre de chaque bulbe de galaxie. Ce trou noir est alimenté par le gaz et les étoiles de la galaxie qui orbitent près du centre. Depuis quelques années, la détection des ondes gravitationnelles nous renseignent sur le taux de fusion des trous noirs, et des observations interférométriques à très haute résolution angulaire ont pu faire l'image de l'ombre de trous noirs supermassifs. Biographie Astrophysicienne à l'Observatoire de Paris, membre de l'Académie des sciences, Françoise Combes a été directrice adjointe du Laboratoire de physique de l'École normale supérieure (ENS) de 1985 à 1989. Elle a été présidente de la Société française d'astronomie et d'astrophysique (2002-2004) et a dirigé le Programme national galaxies du CNRS (2001-2008). Elle est éditrice de la revue européenne Astronomy & Astrophysics, depuis 2003. Ses activités de recherche sont consacrées à la formation et à l'évolution des galaxies, dans un contexte cosmologique. Par ses simulations numériques, elle a été la première à découvrir le mécanisme permettant de former des bulbes dans les galaxies spirales, par des résonances verticales des barres stellaires. Elle a également été pionnière dans les absorptions moléculaires devant des quasars éloignés, conduisant à des contraintes sur la variation des constantes fondamentales. Elle a reçu la médaille d'or 2020 du CNRS ainsi que le prix international Pour les Femmes et la Science L'Oréal-UNESCO 2021.
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Réci de mon aventure sur le GR20 en l'an 2000
Revivez avec moi mon parcours sur le GR20 effectué en 2000 avec le récit de mes notes prises durant le voyage et mon regard dessus 20 ans après
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Né en 1944 à Casablanca, Serge Haroche a fait ses études à l'Ecole Normale Supérieure (ENS). Il a été chercheur au CNRS, Maître de Conférences à l'Ecole Polytechnique, Professeur à l'Université Paris VI et membre de l'Insitut de France. Il a enseigné pendant plusieurs années à l'Université de Yale, aux Etats-Unis et visité, comme chercheur ou professeur invité, plusieurs universités étrangères dont Stanford, Harvard, MIT et l'Université fédérale de Rio de Janeiro. Il a dirigé pendant cinq ans le département de Physique de l'ENS. Serge Haroche est un spécialiste de la physique atomique et de l'optique quantique. Il a développé dans les années 1970-80 des méthodes nouvelles de spectroscopie laser basées sur l'étude des battements quantiques et de la superradiance. Il s'est ensuite intéressé aux atomes de Rydberg. Il a montré que ces atomes, couplés à des cavités supraconductrices contenant quelques photons, constituent des systèmes idéaux pour tester les lois quantiques fondamentales et pour démontrer des opérations de logique quantique prometteuses pour le traitement de l'information. Nommé en 2001 professeur au Collège de France dans la chaire de Physique quantique, Serge Haroche dirige le groupe d'électrodynamique des systèmes simples au sein du laboratoire Kastler Brossel du Département de Physique de l'ENS. Les enseignements sont diffusés avec le soutien de la Fondation Bettencourt Schueller
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Alain Prochiantz est ancien élève de l'École normale supérieure (ENS) et a préparé son doctorat d'État à l'université Denis-Diderot à Paris. Il a dirigé l'unité CNRS « développement et évolution du système nerveux » ainsi que le département de biologie de l'ENS. Après avoir soutenu une thèse sur la structure des ARN messagers des picornavirus végétaux, Alain Prochiantz s'est consacré à l'étude de la morphogenèse cérébrale. Ses contributions scientifiques majeures sont la découverte de l'hétérogénéité topologique des astrocytes cérébraux et celle d'un nouveau mode de signalisation par transfert intercellulaire de facteurs de transcription de la classe des homéoprotéines. Son équipe s'intéresse au rôle de cette voie de signalisation au cours du développement cérébral, mais aussi chez l'adulte, ainsi qu'aux pathologies associées à ses altérations. Un résultat particulièrement frappant est la possibilité de rouvrir des périodes de plasticité du cortex cérébral en bloquant transitoirement l'internalisation de l'homéoprotéine Otx2 par des interneurones de la couche IV du cortex cérébral. Cette réouverture a permis de rétablir la vision binoculaire chez des souris porteuses d'une amblyopie expérimentale. À partir de l'analyse des mécanismes de sécrétion et d'internalisation de ces protéines, son équipe a découvert les premiers peptides capables de traverser les membranes cellulaires et de servir de vecteurs pour l'adressage intracellulaire de substances pharmacologiques. Dans cette veine, elle étudie la possibilité d'utiliser certaines homéoprotéines comme protéines thérapeutiques dans plusieurs pathologies, dont la maladie de Parkinson. En parallèle de ses travaux de recherche, Alain Prochiantz est l'auteur de plusieurs ouvrages destinés à un public plus large. Avec le dramaturge Jean-François Peyret, il a participé à la construction de pièces pour le théâtre qui peuvent être vues comme autant de tentatives de manipulation poétique de la science. Il a créé et dirigé, au Collège de France, le Centre interdisciplinaire de recherche en biologie, riche de 18 équipes accueillies travaillant dans différents domaines des sciences du vivant. Alain Prochiantz a été Administrateur du Collège de France de 2015 à 2019. Il est membre de l'Académie des sciences.
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Né le 27 septembre 1956 à Carcassonne – Marié, 3 enfants Directeur du Laboratoire de Chimie des Processus Biologiques, Collège de France (FRE Collège de France-CNRS n° 3488) -- • École Normale Supérieure de l'Enseignement Technique, Cachan (1975-1980) • Agrégation de Sciences Physiques-option Chimie (1978) • Thèse de 3e Cycle-Université Paris VI (1981) • Thèse d'État-Université Paris VI (1984) • Stage post-doctoral- Institut Karolinska, Stockholm (1985-1986) • Assistant agrégé-ENS Ulm (1980-1981) • Attaché de Recherches au CNRS-ENS Ulm (1981-1985) • Chargé de recherche au CNRS-Université René descartes (Paris V) (1985-1988) • Professeur à l'Université Joseph Fourier (1988-2008) • Membre Junior de l'Institut Universitaire de France (1991-1996) • Membre Senior de l'Institut Universitaire de France (2005-2008) • Professeur au Collège de France depuis 2008 RESPONSABILITÉS ADMINISTRATIVES • Adjoint du Vice Président Recherche de l'Université (1994-1997) • Directeur de l'École Doctorale Chimie-Biologie de l'UJF (1995-1998) • Conseiller du Directeur de la Recherche, au MENRT (1999-2001) • Vice Président de la Commission de Spécialistes n° 32 de l'UFR de Chimie (1998-2000) puis Président (2001-2003) puis Vice-Président de la Commission de Spécialistes 31-32-33 (2004-2008) • Membre élu du Conseil Scientifique de l'UJF (1998-2006) • Membre de la Commission des Finances de l'UJF (2003-2006) • Membre nommé du Comité National de la Recherche Scientifique (section 16) (2004-2008) • Membre du Conseil d'Administration de l'Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP) (2004-2007) • Membre du Conseil Scientifique de l'ENS Cachan (2004-2007) • Membre du Conseil Scientifique du Centre Franco-Indien pour la Promotion de la Recherche Avancée (CEFIPRA) (2002-2005) • Président du Comité d'Evaluation du programme RIB de l'ANR (2005-2006) • Directeur de l'Institut des Métaux en Biologie de Grenoble (2003-2006) • Chef de l'Institut de recherches en technologies et sciences pour le vivant, DSV-CEA, Grenoble (2003-2008) • Directeur du Laboratoire de Chimie et Biochimie des Centres Rédox Biologiques (Unité Mixte de Recherches UJF-CNRS-CEA n° 5047) (1997-2006) • Directeur du Laboratoire de Chimie et Biologie des Métaux, Grenoble (Unité Mixte de Recherche UJF-CNRS-CEA n° 5249) (2007-2010) • Directeur de L'IFR 27 (UJF-CNRS-CEA-INSERM-INRA) (2003-2008) • Président du Conseil Scientifique du Fonds France-Berkeley (2008-2009) • Président du Conseil Scientifique de la Ville de Paris (2009-) • Membre du Comité d'Orientation Stratégique de VEOLIA-SARPi (2009-) • Membre du Conseil Scientifique du LEEM Recherche (2009-2010) • Membre du Conseil Scientifique de l'ENS Cachan (2010-) • Membre du Conseil d'Administration de l'IPGP (2010-2012) • Membre du Conseil de la Recherche de PSL (Paris-Sciences et Lettres) (2012-) • Secrétaire de l'Assemblée des Professeurs (Collège de France) (2012-) • Vice-Président de l'Association Franco-Suédoise pour la Recherche (2013-) DISTINCTIONS HONORIFIQUES • Membre Junior de l'Institut Universitaire de France (IUF) (1991-1996) • Prix POLICART-LACASSAGNE (Académie des Sciences) (1996) • Médaille d'Argent du CNRS (2004) • Membre Senior de l'Institut Universitaire de France (IUF) (2005-2008) • Membre de l'Académie des Sciences (2005). • Titulaire de la Chaire CV Raman de l'Académie des Sciences de l'Inde (Bangalore) (2009) • Chevalier de l'Ordre National du Mérite (2010) • Prix Achille Le Bel de la Société Chimique de France (2012)
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Né en 1958, Jean Dalibard est un ancien élève de l'École normale supérieure (1977-1981). Il a soutenu sa thèse de doctorat sous la direction de Claude Cohen-Tannoudji en 1986 et a été chercheur au CNRS jusqu'en 2012, date de son élection au Collège de France. Il effectue ses recherches au laboratoire Kastler Brossel. Il est également professeur à l'École polytechnique et il a dirigé l'école de physique des Houches de 2001 à 2006. Il a été chercheur invité au National Institute for Standards and Technology (USA), au Laboratoire Cavendish de l'Université de Cambridge (UK), et il a enseigné dans plusieurs universités étrangères. Les principaux travaux de Jean Dalibard portent sur la physique atomique et l'optique, et plus particulièrement sur la manipulation d'atomes par des champs électromagnétiques. Ce domaine de recherche est fondé sur le fait que des faisceaux laser aux caractéristiques bien choisies permettent de refroidir un gaz d'atomes ou de molécules. Les températures obtenues sont extrêmement basses, de l'ordre du millionième de degré au dessus du zéro absolu. Elles peuvent donner naissance à de nouveaux états de la matière dont le comportement, régi par la mécanique quantique, diffère fortement de celui des fluides ordinaires. Les études actuellement en cours dans l'équipe de Jean Dalibard visent à approfondir notre compréhension du comportement de la matière à très basse température. La ligne directrice est le développement d'une « ingénierie quantique » cherchant à reproduire avec les gaz d'atomes froids des situations que l'on rencontre dans d'autres domaines allant de la physique nucléaire à l'astrophysique, en passant par la science des matériaux ; en d'autres termes, ces gaz ultra-froids constituent des « simulateurs » avec lesquels on espère modéliser le comportement d'autres systèmes quantiques plus difficilement contrôlables. Principales distinctions Membre de l'Académie des Sciences (2004) Membre de European Academy of Sciences (2009) Visiting Fellow de Trinity College, Cambridge (2010) Membre de l'Academia Europaea (2011) Fellow de Optical Society of America (2012) Prix Gustave Ribaud de l'Académie des sciences (1987) Prix Mergier Bourdeix de l'Académie des sciences (1992) Prix Jean Ricard de la Société française de physique (2000) Médaille Blaise Pascal de l'European Academy of Sciences (2009) Prix des trois physiciens, Fondation de France (2010) Prix Davisson-Germer de l'American Physical Society (2012) Prix Max Born de l'American Optical Society (2012)
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Né à Strasbourg en 1946. Docteur en médecine et Docteur es Sciences. Il a été professeur de génétique à la Faculté de Médecine de Strasbourg jusqu'à sa nomination au Collège de France, le 1er novembre 2003. Depuis septembre 2002, il est Directeur de l'Institut de Génétique et Biologie Moléculaire et Cellulaire de Strasbourg (IGBMC, U184/UMR 7104 de l'INSERM, CNRS, Université Louis Pasteur). Il dirige une équipe de recherche qui se consacre depuis 1982 à l'analyse de maladies génétiques. Son laboratoire a identifié une dizaine de gènes responsables, lorsqu'ils sont mutés, de maladies héréditaires affectant le système nerveux ou le muscle. En 1991, Jean-Louis Mandel et ses collaborateurs ont découvert un nouveau type de mutations, une expansion instable de répétitions trinucléotidiques, responsable du syndrome de retard mental avec X fragile, la cause la plus fréquente de retard mental familial. Les mutations instables se sont révélées par la suite être responsables de plus de 15 maladies neurologiques. dont elles expliquent les anomalies de transmission familiale. Le laboratoire de Jean-Louis Mandel a contribué de manière très importante à la mise en évidence du mécanisme d'expansion trinucléotidique dans d'autres pathologies (ataxies spino-cérébelleuses de type 2 et 7, ataxie de Friedreich), à la compréhension de l'évolution par étapes successives de ces mutations dans les populations humaines, et à la compréhension des mécanismes pathologiques induits par ces mutations (pour l'X fragile, la maladie de Huntington, et l'ataxie de Friedreich). Son laboratoire a également identifié les gènes, aux fonctions inattendues pour d'autres maladies neurologiques ou musculaires: l'adrénoleucodystrophie (une maladie démyélinisante très sévère), l'ataxie avec déficit en vitamine E (et découverte d'une fréquence élevée de cette maladie dans les populations d'Afrique du Nord),la myopathie myotubulaire (découverte d'une nouvelle famille de phosphatases, conservée dans tous les organismes eucaryotes, et démonstration de son implication dans le métabolisme des phosphoinositides), le syndrome de Coffin-Lowry.Il se consacre maintenant à l'analyse des mécanismes physiopathologiques de plusieurs de ces maladies à l'aide de modèles animaux ou cellulaires. Jean-Louis Mandel a également développé, pour le syndrome X fragile et pour plusieurs autres maladies, des tests pour le diagnostic et le conseil génétique. Il dirige un important laboratoire de diagnostic moléculaire de maladies génétiques au CHU de Strasbourg. Il est membre du conseil scientifique de plusieurs associations de malades et familles concernées par diverses maladies génétiques.
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Né le 27 septembre 1948, certifié (1971) puis agrégé de philosophie (1972), après des études à la Sorbonne, Alain de Libera a d'abord enseigné la psychopédagogie à l'École normale d'instituteurs de Quimper (1972-1975). Entré au Centre national de la recherche scientifique en 1975, comme attaché puis chargé de recherche au Centre d'Études des religions du Livre, laboratoire de l'École pratique des hautes études associé au CNRS, il a été élu en 1985 directeur d'études à la Ve section (Sciences religieuses) de l'EPHE, à la direction d'études d'Histoire des théologies chrétiennes dans l'Occident médiéval, anciennement Histoire des doctrines et des dogmes (Etienne Gilson), puis Histoire des théologies médiévales (Paul Vignaux et René Roques). En 1997, il a été nommé professeur ordinaire, détaché à l'université de Genève, sur une chaire d'Histoire de la philosophie médiévale. Il a, en 2012, été élu sur le même intitulé, professeur au Collège de France. Alain de Libera a, auparavant, enseigné dans de nombreuses institutions. Chargé de cours à l'Université de Paris X-Nanterre, chargé d'enseignement à l'École normale supérieure Ulm-Sèvres, professeur associé à l'université de Padoue, plusieurs fois chargé de cours aux universités de Fribourg (Suisse) et de Neuchâtel, professeur associé à l'université de Lugano, professeur associé à l'université d'État de Rio de Janeiro, professeur invité aux universités de Moscou et de Saint-Pétersbourg (Collège franco-russe), il a été titulaire de la Chaire Francqui pour les étrangers (1993-1994, université de Liège), de la Chaire Cardinal-Mercier (1997, faculté de philosophie de l'université catholique de Louvain), de la Chaire Étienne Gilson (2000, Institut catholique de Paris), de la Chaire Perelmann (2010, Université libre de Bruxelles), de la Gastprofessur für französische Literatur und Kultur (2012, École Polytechnique Fédérale de Zürich). Il a dirigé plusieurs groupes de recherches en France et en Suisse, dont la RCP 800 du CNRS, Le néoplatonisme médiéval. Albert le Grand et son école (1985-1993), le GDR 0800 du CNRS, Histoire de la psychologie ancienne et médiévale (1993-1998), les projets FNS Signification et référence dans les « Sophismata » (Université de Genève, 2001-2005), Translatio Studiorum. La réception de la philosophie arabo-musulmane dans l'Occident médiéval latin (2003-2007) et Sémantique formelle et langage naturel au XIIIe siècle (2010-2012). Il a également codirigé le Grundriss der Geschichte der Philosophie : 12. Jahrhundert (Ueberweg) avec MM. R. Imbach, Paris IV-Sorbonne, Th. Ricklin, Ludwig-Maximilians-Universität, Munich et L. Cesalli, Unige, puis CNRS). Il a exercé divers mandats, dont ceux de membre de la commission de philosophie du Centre national du Livre (1988-1992), de membre du comité national du CNRS, membre du bureau, section 35 (1991-1995), de membre du Conseil national de coordination des sciences de l'homme et de la société (2001-2002), de vice-président de la Société internationale pour l'étude de la philosophie médiévale (2002-2012), et de membre de la commission de Philosophie, psychanalyse et sciences des religions du Centre national du Livre (2008-2010). Codirecteur de la collection Études de philosophie médiévale (J. Vrin), fondateur et directeur de la collection Sic et Non (J. Vrin), il a été codirecteur de la collection Des travaux aux Éditions du Seuil, est Editorial consultant de The New Synthese Historical Library et de Medioevo, membre du conseil scientifique du Bochumer philosophisches Jahrbuch für Antike und Mittelalter, membre du comité de rédaction des Archives d'histoire doctrinale et littéraire du Moyen Âge, du conseil de rédaction des Recherches de théologie et philo­sophie médiévales (Cologne-Leuven) et du comité de rédaction de Critique. Corresponding Fellow de la British Academy depuis 2012, il a reçu en 2013 le Doctorat honoris causa de l'université Laval (Québec). Il est chevalier de l'Ordre national du mérite (2004) et chevalier des Palmes académiques (2006). Philosophe et médiéviste, Alain de Libera, qui définit son travail comme une « archéologie philosophique », s'est principalement intéressé à l'histoire de la logique, de la philosophie du langage, de la métaphysique, de la philosophie de l'esprit et de la psychologie médiévales. Ses recherches et publications concernent, en logique, la théorie de la signification et de la référence, la théorie de l'abstraction, la sémantique des propositions, la théorie des états de choses, des propriétés, des universaux et des tropes ; en métaphysique, la théorie de l'analogie de l'être, la division et le système des catégories, la distinction de la substance et de l'accident, la théorie de la relation et des relatifs, la genèse et la structure du corpus métaphysique médiéval ; en philosophie de l'esprit et en psychologie, la tradition médiévale du De anima, l'union de l'âme et du corps (Mind/Body Problem), la distinction de l'esprit et de l'âme (Mind/Soul Problem), la question du sujet de la pensée, la théorie des espèces intentionnelles, la théorie des idées et de la représentation, la psychologie du sens commun et la critique de la psychologie scolastique, les sources médiévales de la théorie de l'intentionnalité, le rapport entre psychologie médiévale, psychologie moderne (Brentano) et phénoménologie (Heidegger). Traducteur et commentateur, Alain de Libera a traduit des œuvres de Thomas d'Aquin, Averroès et Maître Eckhart, et publié plusieurs ouvrages sur l'averroïsme latin et la mystique rhénane. Il a édité plusieurs textes fondamentaux de la logique du XIIIe siècle (Summulae dialectices, Sophismata).
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Jean-Marie Tarascon est un spécialiste de la chimie/électrochimie du solide. Il est professeur à l'université de Picardie Jules Verne à Amiens où il dirige le Laboratoire de Réseau sur le Stockage Électrochimique de l'Énergie (FR CNRS 3459). Cependant l'essentiel de sa carrière s'est déroulé aux États-Unis, d'abord à Cornell University (1980), puis à Bell Laboratory et à Bellcore jusqu'en 1994. Ses travaux ont d'abord porté sur quelques propriétés électroniques de phases de Chevrel ainsi que sur leur aptitude à insérer ou deinsérer des ions alcalins. À la fin des années 1980, Jean-Marie Tarascon dirige le groupe de chimie de Bellcore et participe aux résultats obtenus sur les cuprates supraconducteurs à haute température critique, le rôle de la non stoechiométrie en oxygène, des substitutions cationiques, du magnétisme ou de la modulation des structures. Il revient toutefois à l'électrochimie des solides et devient un spécialiste mondialement reconnu : on lui doit la mise au point d'une batterie à ions lithium, basée sur un nouveau système tout plastique, actuellement commercialisée. Ses récents travaux, démontrant un mécanisme nouveau de réactivité du lithium vis-à-vis d'oxydes, sulfures, nitrures et fluorures, illustrent son désir constant de sortir des dogmes scientifiques bien établis. Il a été professeur invité au Collège de France sur la Chaire annuelle de Développement durable-Environnement, énergie et société (2010-2011) et vient d'être nommé Professeur au Collège de France sur une Chaire pérenne.
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Gilles Boeuf est professeur à l'université Pierre et Marie Curie (UPMC) et effectue ses travaux de recherche au sein de l'unité « Biologie intégrative des organismes marins » au Laboratoire Arago (Observatoire océanologique) à Banyuls-sur-Mer, dans les Pyrénées Orientales. Il est actuellement le président du Muséum national d'Histoire naturelle, à Paris. Après avoir passé vingt ans à l'IFREMER, il a été directeur durant six ans de l'Observatoire océanologique de Banyuls, puis pendant quatre ans de l'unité CNRS/UPMC Modèles en biologie cellulaire et évolutive. Il a été membre de nombreux conseils scientifiques et a siégé neuf ans au Comité national de la recherche scientifique (1991-2000). Il est aujourd'hui président du conseil scientifique d'Agropolis International à Montpellier, président de la Commission environnement de la Fondation de France, président du conseil scientifique du CIRAD, membre du Conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité auprès du ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, membre du conseil d'administration de l'Agence des aires marines protégées et de l'Association Humanité et Biodiversité, membre du comité de perfectionnement du Centre scientifique de Monaco, membre du conseil scientifique de l'Association Good Planet, membre du Bureau de l'International Platform for Biodiversity and Ecological Services, président de l'Association de gestion de la Réserve naturelle de la Massane (Pyrénées Orientales). Il est membre de la Commission française pour l'Unesco, chevalier de la Légion d'honneur et de l'Ordre national du Mérite. Il a reçu en 2013 la Grande médaille Albert 1er de l'Institut océanographique de Monaco pour l'ensemble de sa carrière, dédiée aux océans. Universitaire, Gilles Boeuf a fait sa thèse à la station de biologie marine d'Arcachon. Il a ensuite travaillé à Brest comme chargé puis directeur de recherche pour le CNEXO puis l'IFREMER. Il est ensuite devenu professeur à l'UPMC et a été affecté à Banyuls où il poursuit encore une partie de ses activités d'enseignement et de recherche. Il a effectué plus de 100 missions à l'étranger, à destination d'une quarantaine de pays, et a séjourné plus de trois années au Chili. Spécialiste de physiologie environnementale et de biodiversité, il a longtemps travaillé sur la migration des poissons salmonidés et a abordé par des approches de physiologie expérimentale et d'endocrinologie divers mécanismes adaptatifs et évolutifs chez les animaux. Il s'est particulièrement intéressé aux mécanismes du développement, de la croissance et de l'adaptation chez les poissons. Il a beaucoup travaillé et écrit en matière de bases biologiques de l'aquaculture et de biodiversité, marine et continentale. Il est l'auteur de plus de 400 publications nationales et internationales (h-index à 33, près de 3 000 citations, moyenne > 27), participations à des Congrès et est fréquemment invité à l'étranger. Il a co-organisé avec Bernard Swynghedauw et Jean-François Toussaint, en octobre 2010, le colloque « L'Homme peut-il s'adapter à lui-même ? » au Muséum (conférences téléchargeables sur canal-insep.fr, livre paru chez Quae en novembre 2012) et, en novembre 2011, le colloque intitulé « La biodiversité et son évolution, limites de l'adaptabilité des systèmes » à la Fondation des Treilles, dans le Var. Il a co-organisé, avec le Commissariat général au développement durable, un colloque sur la bio-inspiration et le biomimétisme qui s'est tenu au Muséum le 10 décembre 2012. Il a animé le thème « Biodiversité » à la conférence environnementale du Conseil économique, social et environnemental en septembre 2012. Il a participé au colloque de l'Agence nationale de la recherche,« 8 ans de recherche sur l'environnement », en décembre 2012, au Collège de France. Enfin, il a prononcé une des conférences d'ouverture du colloque international du Conseil économique social et environnemental, « La haute mer, avenir de l'humanité », le 11 avril 2013. Gilles Boeuf donne de nombreuses conférences en France et à l'étranger (plus de 80 en 2013) au sujet de l'océan, de la biodiversité, de l'adaptation au milieu, du rôle de l'eau dans le vivant et des ressources vivantes marines. Il a été très impliqué dans les évènements de l'année internationale 2010, dédiée à la biodiversité, avec plus de 60 conférences comme l'ouverture du colloque de l'Unesco à Paris en janvier et l'ouverture de la semaine française de la biodiversité à Chamonix en mai, et a également fait de très nombreuses interventions en 2011, 2012 et 2013.
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