"Tous les personnages de ce récit ont existé, aucun d’entre eux n’est fictif, les noms n’ont pas été changés, tous les événements décrits ici appartiennent à la réalité. Ce récit n’en est pas moins une fiction. Entre autres, parce que tous ces personnages réels mentent sur la réalité et dans la réalité, à tort ou à raison, avec de bonnes ou de mauvaises raisons."

Ce qu’Élie Robert-Nicoud annonce d’emblée vaut aussi pour l’éditeur : le bandeau orné de la photo de Muhammad Ali qui ceint Deux Cents Noirs nus dans la cave laisse imaginer un énième bouquin consacré au Greatest, rare sujet vendeur en littérature pugilistique, alors qu’il n’est qu’un des nombreux personnages de la fascinante affaire dont il est question, voire un simple élément de son contexte. Évidemment, parce qu’il s’agit de Muhammad Ali, cette assertion n’est pas tout à fait vraie non plus, tant sa présence physique et symbolique pèse sur les 142 pages du récit, une présence à ce point formidable que les apparitions du champion peuvent provoquer toute sorte d’événements abracadabrantesques.