Ceux qui ont lu le billet consacré au dyptique Lève ton gauche ! et Comptés debout, publié chez l’Arbre vengeur, se rappellent l’enthousiasme suscité ici par son auteur Frédéric Roux. Respecté par ceux qui savent, peu friand des spotlights, il fait partie des rares écrivains français à s’être colletés avec ambition, persévérence et compétence au Noble Art. Une inclinaison qui lui valut notamment de décrocher le Prix France Culture-Télérama 2013 pour Alias Ali, imposante compilation de témoignages et citations rééls ou fictionnels sur le Greatest. Son oeuvre dépasse de loin le cadre strict de la littérature pugilistique – d’ailleurs, la boxe constitue pour lui « un vecteur pour parler du reste » -, comme l’illustrent entre autres Le désir de guerre, démontage en règle de notre mémoire sélective de la (pas si) Grande Guerre, ou un Éloge du mauvais goût au titre savoureusement explicite.