Grâce à Dieu ou d’autres que lui, certains films sur de justes causes, que l’on a envie de soutenir, se défendent fort bien tout seuls. C’est le cas du dernier opus de François Ozon. Il emprunte à la tradition américaine de la « fiction d’actualité brûlante » pour aborder deux affaires judiciaires en cours : les faits d’agression sexuelle sur mineurs, des décennies durant, du Père Preynat, que l’intéressé n’a jamais niés, et leur non-dénonciation par l’Eglise, dont le désormais célèbre cardinal Barbarin.