La châtelaine Hermine de Larmencour a le style noble et bohème – nobo, en quelque sorte -, le verbe iconoclaste, la conduite sportive, l’agnosticisme résolu et le pragmatisme de ceux qui vivent mieux qu’ils ne sont nés. Car elle est ce que l’on appelle désormais une transfuge de classe, le dolorisme en moins, plus Nadine de Rothschild qu’Annie Ernaux. Lorsqu’elle apprend que la dépouille de son mari Paul a disparu du cimetière trois jours après l’enterrement, elle en déduit d’emblée une odieuse profanation plutôt qu’un miracle, quoi qu’en disent les habitants de ce coin de l’Allier dominé par la propriété familiale. Et puis elle savait Paul bien trop terrien et jouisseur pour ressusciter tel un être éthéré. « Hermine, je ne mourrai pas, mes passions me retiennent à la terre » clamait l’intéressé...