C’est bientôt Noël, et il est sorti en poche : l’occasion idéale d’évoquer Le fils, de Philipp Meyer, improbable homonyme américain de l’animateur de feu « La prochaine fois je vous le chanterai » sur France Inter. Passons.
On peut d’emblée mettre un bémol au stéréotype du « grand roman américain », si prisé des critiques outre-Atlantique et rappelé sur la jaquette de son édition française, au moment de parler de ce bouquin imposant. Car si elles constituent certainement un grand roman, ses 671 pages sont avant tout un concentré d’identité texane, dont le propos est d’en affirmer la singularité au sein de l’Union, tant vis-à-vis du verdoyant et industrieux Nord-Est que de la féodalité figée des Etats du Sud.