Retour sur une vie et une carrière qui défient l'imagination.
Un combat de boxe se dispute sur un ring avec des gants rembourrés, il se divise en rounds séparés par une minute de repos, et il est toujours avisé de faire très gaffe lorsqu’on affronte chez lui un homme de Philadelphie. Marvin Johnson en est bien conscient, ce 26 juillet 1977, à l’heure de boxer un certain Matthew Franklin pour le titre nord-américain des mi-lourds. Philadephie a tout du point de passage obligé, à l’époque, pour s’élever dans les classements mondiaux ; elle produit à la chaîne des jeunes durs qui ont appris l’amour du travail bien fait. Connaisseur, son public se déplace en nombre pour des affiches entre prospects, dont les plus prometteurs se produisent au Spectrum, la salle du premier Rocky sorti l’année d’avant. C’est aussi en 1976 qu’un autre Marvin est venu se faire le cuir ici même, découvrant la défaite contre deux types du cru pas spécialement impressionnés par sa réputation de terreur de Nouvelle-Angleterre. À Philly, même Hagler a appris.