Je suis un chroniqueur séquentiel à l’extrême. Ce qui signifie que j’alterne imperturbablement lectures et rédactions des papiers correspondant, un cycle que ne viennent guère perturber que les vacances d’été. La satisfaction d’avoir pété la gueule à mon ambitieuse pile à lire de juillet-août pèse peu de chose face à l’angoisse de voir s’accumuler les retards d’écriture. J’ai beau avoir poussé le courage jusqu’à taper certaines chroniques sur téléphone, mollement étalé sur un transat, cinq titres dignes d’un compte-rendu attendent toujours le leur alors que se profile la rentrée littéraire. Gasp. Le défi d’aujourd’hui consiste donc à dire ce que j’ai pensé de chacun de ces bouquins en noircissant moins que les trois copies doubles habituelles. Ceux qui suivent n’en sous-estimeront pas la difficulté. Voici donc des papiers succincts en diable sur – par ordre de lecture – cinq bouquins dignes d’attention :
- Je dénonce l’humanité, de Frigyes Karinthy
- Les effarés, d’Hervé Le Corre
- Lambeaux, de Charles Juliet
- Prosper à l’oeuvre, d’Éric Chevillard
- Le facteur humain, de Graham Greene