Je relis peu les livres, même mes préférés. La faute à ma submersion chronique sous un mètre cube de bouquins à découvrir, nouveaux ou pas, un problème partagé par beaucoup. J’ai d’ailleurs commencé à écrire des billets sur mes lectures avant même de les publier, pour moi seul, par simple souci de me rappeler ce que j’en avais retenu sans avoir à m’y coller une seconde fois. Avancer en âge rend plus délicat encore le choix de relire un bouquin, à mesure que l’on prend conscience de la finitude du temps que l’on consacrera – entre autres – à bouquiner, alors que chaque jour qui passe laisse un peu plus conscient de l’infinité des titres qu’on prendrait plaisir à découvrir… pour ne parler que des livres déjà écrits. Bref : je relis peu les livres, même mes préférés. Ce qui ne m’empêche pas de renâcler à me séparer des plus oubliables des miens, et de vouer aux gémonies Maria Kondo et sa règle insane d’une bibliothèque à trente volumes maximum. Et non, je n’ignore rien de ce que Freud nous apprend des collectionneurs. Passons...