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Aujourd’hui, Brieuc tend le micro à Pierre Berneur, consultant en innovations sociales qui accompagne les structures en économie sociale et solidaire à maximiser leur impact socio-écologique, et fondateur de l’association Humo Sapiens.

Humo Sapiens a une ambition simple : repenser complètement la fin de vie, l’humification ou comment recréer de la vie à partir de la mort. Principe de base en économie circulaire par ailleurs.

La solution funéraire, imaginée par l’association Humo Sapiens repose sur la transformation d’un corps en humus. Et donc de nos tombes en arbres. De nos cimetières en forets.

Solution à la fois très concrète et basée sur l’imaginaire.

Pour rappel, voici les trois solutions en vigueur en France pour traiter l’après vie :

  • l’inhumation, véritable héritage chrétien, 
  • la crémation,
  • et le don à la science.

Si la crémation représentait un cas pour 1000 dans les années 80, elle représente aujourd’hui 50% des options choisies.

Notre façon de vouloir partir de ce monde rejoint la façon dont on a habité le monde. On veut mettre de la distance entre nous, humains, et le Vivant. Le choix de l’inhumation s’inscrit en effet dans une volonté de se protéger des agressions extérieures dans une capsule protectrice. La crémation, quant à elle, se veut plutôt une logique d’évitement de la dégradation du corps au contact du Vivant.

Notre rapport à la mort traduit notre déconnexion totale au monde du Vivant.

Et si on imaginait un mode de sépulture cherchant à affirmer notre appartenance au monde du vivant ? Choisir comment redevenir poussière relèverait presque du droit humain… Un mode de sépulture par humification permettrait de réintégrer le cycle du vivant avec un coût écologique inexistant.

73% des Français se disent prêts à poursuivre leur effort écologique jusqu’à leurs funérailles, selon un sondage mené par Humo Sapiens auprès de la Maif.

Quels sont les impacts associés aux pratiques en vigueur actuelles ?

À titre d’informations, l’inhumation consommerait plus de 830 kilos de CO2, la crémation plus de 230 kilos de CO2. Ce qui voudrait dire que même en fin de vie, on émettrait près d’une tonne (pour ceux qui choisissent la première solution) de CO2 !

En effet, pour l’inhumation, l’empreinte carbone tire ses origines dans les matériaux et leur transport, la construction des caveaux, les plaques de marbre, le cercueil, la fabrication…

Concernant la crémation, l’humain est composé de 80% d’eau. L’eau n’est donc pas ce qui brûle le mieux… D’où le coût énergétique énorme.

Si vous souhaitez plus d’informations sur Humo Sapiens, contactez Pierre sur son Linkedin ou visitez leur site internet.

Merci Pierre pour cet épisode passionnant !

Pour aller plus loin :