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Aujourd’hui, Justine tend le micro à Florence Baitinger, 46 ans, co-fondatrice de Gobi, et maman de deux enfants.
En 10 ans, Florence a travaillé sur un grand nombre de projets à impact pour servir l’intérêt général, objectif devenu d’ailleurs, son fil conducteur. Oui, travailler et entreprendre à travers l’économie à impact est une forme d’activisme politique.
Gobi est né d’un constat : à l’échelle d’une entreprise, le jetable, comme gobelets en plastique, bouteilles jetables, représente beaucoup (trop) de déchets qui pourraient être évités. Et si une alternative était possible ?
C’est bien de vouloir arrêter le jetable, mais comment s’assurer que leur nouvelle idée ne va pas rajouter plus de nuisances environnementales (fabrication et fin de vie du produit…) que ce qui existait précédemment ? Florence creuse dans son écosystème et découvre l’éco-conception.
Gobi n’est pas “juste” une énième gourde vendue sur le marché. C’est surtout une entreprise qui lutte contre l’usage unique en proposant une bouteille réutilisable et tout l’écosystème qui va avec. Sur leur site internet, on peut notamment trouver où recharger sa gourde dans un point d’eau à proximité grâce à l’appli FreeTaps.
Gobi avait déjà l’agrément ESUS alors pourquoi se positionner comme entreprise à mission ?
En travaillant sur ce nouveau statut, Florence et son équipe formalisent en détails leur mission et fixent un vrai cap pour Gobi. Se questionner, puis se positionner sur des objectifs sociaux et environnementaux les a emmenés encore plus loin dans leur démarche.
Aujourd’hui, Gobi est donc entreprise à mission, a créé plus de 50 emplois dont certains en insertion et a équipé plus de 15 000 entreprises en 10 ans.
Et tout ça, sans levées de fonds. En toute autonomie.
Florence revient sur les plus grosses difficultés rencontrées en mentionnant l’incertitude financière pendant les premières années. “Il y a tellement de PME dans lesquelles les patrons-patronnes sont les dernières roues du carrosse en termes de rémunération. Ça, c'est dur. ” Il faut le savoir, et l’accepter, mais le temps où l’entreprise arrive à une certaine maturité financière est parfois long…
Après les difficultés, il y a, bien heureusement, un très grand lot de succès. Pour n’en citer que quelques-uns :
- acquérir une rentabilité économique : “il y avait un marché, on a réussi à le faire grandir”.
- ressentir la fierté de verser les premiers salaires (aux salariés et aux co-fondateurs)
Pour terminer cet épisode, Justine demande à Florence ce qu’elle aurait envie de souhaiter à ses enfants.
“Cultiver sa flamme intérieure, son intuition, son optimisme pour être pleinement soi.”
On ne peut qu’être d’accord.
Lecture conseillée par Florence :
Fu-tu-res, comment le féminisme sauvera le monde par Laurène Bastide.
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