Lecture par l’autrice accompagnée par Olivier Mellano
Dans un monde tout juste en avance sur le nôtre, réapparaît Mélusine, la fée serpent. Elle ressurgit au coin d’une rue, dans une ville aseptisée, dans un monde post-démocratique et multi-pollué, où se multiplient les Décharges Solides à Ciel Ouvert (DSCO), les Zones Touristiques Augmentées (ZTA), les forêts dans lesquelles ne subsistent que des tiques, des escargots géants et quelques moineaux. Les systèmes de contrôle ont généré une langue atrophiée envahie d’acronymes. Les comités en tout genre organisent, quoi qu’il en coûte, le maintien artificiel des images pour le divertissement des Touristes Traversants (TT).
Mélusine revient lutter. Elle propose de nouvelles pratiques, imagine de nouvelles rives habitables. Dans ce roman, à la fois fable féministe, dystopie écologique et conte futuriste, Laure Gauthier réinvente la légende de la fée hybride pour dresser, un miroir déformant de notre monde tout en esquissant un autre chemin possible.
« Depuis des années déjà, les libraires de la ville ne vivaient que des subventions à louer par le Conseil Municipal Augmenté (CMA) qui avait à cœur que de telles vitrines subsistent dans le centre. Les librairies traversaient ainsi les siècles, même si plus personne ne lisait. »
À lire – Laure Gauthier, Mélusine reloaded, Corti, 2024