Mission encre noire Tome 36 Chapitre 399. La faute à Pablo Escobar par Jean-Michel Leprince avec une préface de Bernard Derome, paru aux éditions Leméac. Bogotà la mal encarada des villes sud-américaine se trouve en haut d'un plateau andin. Le restaurant de l'hôtel Tequendama, où Jean-Michel Leprince a pris ses habitudes, a volé en éclats, sous une bombe des FARCS. en 2002. Si comme le souligne l’ex-présentateur de nouvelles, chef d’antenne et animateur de télévision Bernard Derome, La Colombie est le deuxième pays le plus riche de la planète en matière de biodiversité, elle est aussi l’un des pays les plus inégalitaire et violent. Tout commence, pour Jean-Michel Leprince, sous les bruits d’hélicoptères, de ceux qui tentent d’arracher des dizaine de personnes à la boue meurtrière qui a englouti la petite ville d’Armero due à l’éruption du volcan andin Nevado del Ruiz le 16 novembre 1985. Armero représente un baptême du feu grave pour le reporter spécialisé en politique étrangère et en défense nationale au Parlement d’Ottawa pour la télévision nationale de la Société Radio-Canada. La Colombie et l’Amérique latine vont devenir pour lui, depuis 37 ans maintenant, le lieu de découvertes et d’aventures inédites. Car voilà, ce pays, non seulement, reste un des rare en Amérique latine à avoir presque toujours connu une gouvernance démocratique, mais il s’est également construit sur la violence, le narcotrafic et la corruption. Un nom revient sur toute les lèvres, bien sûr, Pablo escobar ; une ville aussi, Medellin, qui battait les records du monde de meurtres sous son règne. Les écrits restent, dit-on, voici le livre d’une vie, la somme de plusieurs reportages, d’entrevues de terrain, publiés ici, contextualisés, dans le but de témoigner le plus précisément possible d'un mythe, de l'influence d'un homme sur un pays tout entier voire au-delà. Le journaliste grand-reporter nous offre un récit palpitant qui nous fait fréquenter les bas-fonds du crime organisé à l’échelle continental. J'accueille, ce soir, à Mission encre noire, Jean-Michel Leprince.
Extrait:« La tragédie d'Armero, une semaine plus tard, a détourné l'attention du monde entier des assassinats commis au palais de justice et de ceux qui les ont permis. Le fils de Pablo Escobar révèle que son père amis ouvertement deux hélicoptères à la disposition des sauveteurs, interrompant ainsi pour quelques temps leurs livraisons de cocaïne. L'amnésie institutionnelle avait commencé et avec elle, le règne de l'impunité. Dans son livre The Palace of Justice, A Colombian Tragedy, Ana Carrigan écrit que la guerre a quitté Bogotà pour «retourner dans les campagnes, chez les indigènes, où on n'a pas besoin de se soucier de monuments historiques, d'archives ou de caméras de télévision, et où les victimes sont politiquement invisibles». Parallèlement, Maureén Maya conclut dans Prohibido Olvidar. Dos miradas sobre la toma del palacio de Justicia qu'il est désormais devenu «plus facile de tuer» en Colombie. Le règne de terreur de Pablo Escobar a déjà bien commencé, et il ne cessera pas de croître en horreur. Il va bouleverser l'histoire de la Colombie, et la violence qu'il inflige à son pays et au monde entier par ses méthodes innovatrices en matière de narcotrafic et de cruauté ne prendra pas fin avec sa mort en 1993, et se poursuit encore de nos jours.»
Géants aux pieds d’argile par Alain Chevarier et Mark McGuire paru en 2022 aux éditions Moelle Graphik. C’est quoi le problème avec les hommes aujourd’hui? Lance un aîné assis sur un banc près d’un parc, qui observe l’attitude d’un père avec son enfant. Pat et Mathieu sont deux papas, qui tentent de vivre leur paternité autrement que les générations précédentes. Pour éviter de répéter les mêmes erreurs, il leur faut se confronter au passé de leurs propres père et grand-père, tout en restant bien présent, dans le quotidien de leur famille. Ce qui ne se révèle pas si facile, les traumatismes ont transcendé les filiations. Si les mères poursuivent leur carrière, les hommes prennent en charge un quotidien traditionnellement réservé aux femmes. Pat est celui qui en souffre le plus. Il lutte contre une rage noire qui se faufile en lui depuis l’enfance. Personne n'y échappe, pas même sa propre famille. Ses parents se sont séparés et son père, ancien militaire, est un alcoolique notoire. Il devient urgent pour lui de trouver l’origine de cette colère pour sauver l’équilibre de son ménage. Voici une bédé chargée de rage, de colère, d’abnégation et d’acceptation qui devrait marquer, à n’en pas douter, cette année qui s’achève. Je reçois, ce soir, à Mission encre noire, Alain Chevarier et Mark McGuire.
Extrait:« Il est où là? - Dans un avion-cargo. - Ton père faisait quoi pendant la guerre? - Il nous donnait toujours la même réponse: il faisait pousser les légumes. - Regarde ça! - Je vois ; il était en train d'importer des trucs sous le manteau pour les fêtes? - Je pense qu'il faisait ça l'année longue. Ni l'oncle Sam, ni les viet-cong ne pouvaient ralentir ses activités. - Un magouilleur reste un magouilleur toute sa vie. - Ouf, ton père était tout un personnage. - Lui et mon grand-père se seraient bien entendus. Les allemands l'ont capturé quand ils ont envahi la France, pendant la deuxième guerre mondiale. Il était dans les Ardennes, ils se sont fait ramasser.»