Mission encre noire Tome 11 Chapitre 153. Prix Landerneau Polar 2014, Après la guerre de Hervé Lecorre paru aux éditions Rivages, collection Rivages/thriller arrive sur les tablettes au Québec. Un roman noir exceptionnel. Le récit du destin croisé d'un homme et de son fils séparés par deux conflits, la seconde guerre mondiale et l'Algérie. Nous sommes dans les années 50, à Bordeaux, la ville de Gironde, France, l'épuration est dans toutes les mémoires. Cette ville froide et sinistre est le théatre d'une magnifique fresque noire. La haine et le désir de vengeance ont innoculé un venin dévastateur dans l'esprit d'hommes, à qui, on a appris à tuer. 

Extrait: ' Prisonnier. Ça lui est venu d'un coup, sans réfléchir, s'improvisant une destinée. Il avait été pris dans la poche de Dunkerque et s'était retrouvé dans un stalag près de Brême. Trois tentatives d'évasion, trois échecs. Après la guerre, il avait travaillé dans une filature près de Douai mais on l'avait viré après une grève alors voilà, comme ensuite il avait, disons, commis des actes un peu graves, un peu de sabotage, un peu de...il a hésité, oui, c'est ça, un peu de brigandage, bref, il fallait qu'il change d'air et de blase.

Brigandage. André a trouvé le mot curieux et beau. Comme une arme ancienne qu'on ferait resservir.'

 

Le soleil du lac qui se couche de J.R Léveillé paru en 2013 aux éditions La peuplade. Un roman publié avec succès, à l'origine, en 2001 au Manitoba puis récupéré par Mylène Bouchard, éditrice des Éditions La peuplade. Voici une histoire d'amour improbable, doublée d'une grande finesse d'écriture. 162 fragments en lieu et place de chapitres, pour mieux dévoiler ce lointain écho d'une relation à naître entre Uneno Takami, un vieux poète japonais et Angèle, étudiante en architecture. Elle nous emmène faire un détour du côté du lac qui se couche, relatant de murmures en frottements successifs, une passion singulière et sereine. Un livre simple et mystérieux, à n'en pas douter, une grande respiration de lecture vous attend.

 

Extrait: '  Nous sommes rentrés par les sentiers boisés qui longent la rivière assiniboine. Tout était encore dénudé. J'aime bien l'automne lorsque les couleurs tournent avec les saisons. Mais j'apprécie tout autant ce début de printemps au Manitoba. Ça reprend où l'automne a cessé, en plus nu. En plus désolé sans sentiment d'accablement. C'est comme s'il y avait une éclaircie dans les arbres. On voit plus. On voit plus loin.'