Emmanuel Schillewaert est l’invité de la semaine ! Mobilisé en faveur de la COP21 locale, dynamique portée par la Métropole Rouen Normandie, en vue de la signature d’un accord pour le climat d’ici à la fin de l’année 2018, il a choisi le thème de la mobilité… D’où ce lieu insolite qui abrite notre conversation…
Emmanuel s’engage à double titre : en tant qu’habitant du territoire mais aussi en tant que professionnel : Emmanuel est le délégué régional d’ENGIE.
Pour lui, imaginer 2050 nécessite de casser nos modèles. Pour autant, il nous faudra encore choisir entre des modes de déplacements vertueux, ou pas… Il faudra surtout penser des mobilités différenciées : en termes d’outils & de rapport au temps.
En 2050, nous ne serons plus propriétaires de nos véhicules. Nous deviendrons utilisateurs d’un accès à la mobilité. Le futur de la mobilité s’articulera autour des besoins.
L’unique blocage à une transformation des mobilités, restera nos propres pratiques.
D’un monde de l’immédiateté, nous allons passer à un monde de l’anticipation.
Acheter en ligne mais choisir son mode de livraison, en changeant notre rapport au temps et aux enjeux d’impact climatique. Car la logistique doit être intégrée dans les nouveaux paradigmes de la mobilité de demain.
Notre conversation sera l’occasion d’évoquer l’exploit de Bertrand Picard avec Solar Impulse.
« Les grandes ruptures, c’est quand on désobéit »
Quant au marché des énergies pour la mobilité, Emmanuel imagine l’émergence de nouveaux acteurs.
La mobilité, c’est aussi une affaire d’aménagement du territoire. En 2050, la fracture territoriale restera-t-elle de mise, entre des territoires mobiles et d’autres éloignés ? Et pourquoi pas en 2050 des mobilités citoyennes, à l’image des initiatives citoyennes de production d’énergies renouvelables ? Nous nous poserons aussi la question du train : sera-t-il un mode de déplacement dépassé ?
Ce qui me plaît à imaginer, comme l’évoque Emmanuel, c’est comme les villes regagneront sur les routes, mises en partage pour de nouveaux usages. Et au fait, les pics de pollution liés aux particules : stop ou encore en 2050 ?
Pour Emmanuel, la question centrale pour 2050 sera celle de l’acceptabilité, individuelle et collective.
Episode enregistré le 12 avril 2018
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