Il arrive qu’au cours de l’écriture, des éléments disparates prennent une force et une signification totalement imprévues, et qui dépasse la raison de l’auteur ou autrice : l’inconscient était à l’œuvre, et révèle le dessein dont on était le jouet… Et c’est en général vachement bien. Comment cela se produit-il, et est-il possible d’apprivoiser ou du moins de stimuler son inconscient ?
C’est exactement le processus créatif de Mélanie, qui se laisse guider par les images, les imprévus, et les visions a priori emplies d’étrangeté ; elle contraste l’écriture du premier jet avec la correction, où la démarche est bien plus rationnelle.
Estelle se fonde moins sur cet aspect des choses, et justement, propose plusieurs exercices et approches pour nourrir son inconscient et laisser ses personnages guider l’histoire. Même en tant qu’architecte, Lionel défend la vie que doit conserver un projet et la confiance qu’il faut témoigner à son inconscient, qui sait où il va, et qui doit avoir la marge d’évolution de se révéler.

Références citées