En 2014, un an après le passage de la loi Taubira, la violence de la rue laisse place à un autre type de violence pour les couples de femmes ayant réalisé une PMA à l’étranger. Celle qui ne porte pas l’enfant doit l’adopter et entrer dans des démarches administratives couteuses et stressantes. Si la situation est différente aujourd’hui, Alice Douard a, quant à elle, dû passer par ces étapes contraignantes à l’époque, à la naissance de sa fille.
Une histoire qui inspire à la réalisatrice son premier long-métrage, Des preuves d’amour. Un film beau, doux et puissant, sur deux femmes qui essaient de faire famille, à une époque où les personnes LGBT sortaient de plusieurs mois de violences politiques et médiatiques. De cette violence, il n’en reste que des résidus. La cinéaste préfère filmer, à raison, avec beaucoup de tendresse ce bouleversement dans la vie de n’importe qui : l’arrivée d’un enfant.
La réussite de ce premier long doit beaucoup à l’interprétation puissante de ses deux comédiennes principales, et à leur belle alchimie : Ella Rumpf et Monia Chokri, toutes les deux épatantes en futures mères pétries de doutes et d’interrogations. J’ai d’ailleurs déjà reçue Monia Chokri pour parler de son premier film en tant que réalisatrice, La Femme de mon frère, qui portait lui aussi sur la thématique de la famille.
Il faut vraiment se rendre en salles pour voir Des preuves d’amour, encore disponible un peu partout.
Publié le par Clément Boutin
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